AXA aurait mis en vente une part de Bluefin

28/11/2011 - 09:01 - Option Finance

(AOF) - Axa aurait mis en vente la majeure partie de Bluefin, son activité de conseil financier basée à Londres, a rapporté dimanche le Sunday Telegraph. Selon le journal britannique, le spécialiste français de la protection financière pourrait empocher plus de 100 millions de livres sterling, soit près de 117 millions d'euros à la suite de cette opération.

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Les points forts de la valeur

- Le groupe d'assurances bénéficie de solides positions concurrentielles à travers le monde ; - Le groupe se concentre sur l'optimisation de ses marges sur toutes les lignes de métiers avec un accent sur les activités mieux margées en assurance-vie. AXA a donc fait le choix, bien que tardif, de se concentrer davantage sur la rentabilité que sur la croissance ; - Le nouveau plan stratégique " 2011-2015 " confirme ces choix avec notamment la mise en place d'une culture de la maîtrise des coûts, une allocation du capital par métier et par zone géographique plus disciplinée en termes de potentiel de croissance et de qualité des marges ainsi qu'une gestion financière plus prudente et moins sensible aux évolutions des marchés financiers après les grandes frayeurs passées de la crise ; - Après s'être développé en Amérique du Nord et en Europe, le groupe redouble d'efforts pour se faire connaître davantage dans les pays émergents. Le rachat des minoritaires d'AXA APH (Asie-Pacific Holdings) renforce la présence du groupe dans la zone Asie ; - AXA a un actionnariat stable, composé à près de 68% d'investisseurs institutionnels.

Les points faibles de la valeur

- La communication du groupe est mal perçue par les investisseurs ; - La forte exposition d'AXA aux obligations (81%, dont la moitié en titres d'Etat) pèse sur le cours de Bourse, en raison des inquiétudes sur la dette souveraine en zone euro. De plus, les plus-values latentes du groupe sur la part en actions baissent en cas de chute des marchés. La nouvelle tempête boursière de l'été 2011 pèse sur le titre ; - AXA se traite toujours avec une décote significative sur ses principaux concurrents assureurs généralistes ; - Certains analystes s'inquiètent des conséquences pour AXA de l'entrée en vigueur de Solvabilité II, début 2013. Ce régime prudentiel, qui s'appliquera aux assureurs européens, pourrait fragiliser AXA, qui est l'un des assureurs détenant le montant le plus élevé d'actifs incorporels. Il ferait donc partie des acteurs nécessitant le plus de capital supplémentaire.

Comment suivre la valeur

- En tant que valeur financière, AXA est très volatile en Bourse, comme l'ensemble du secteur ; - Les performances du groupe sont particulièrement sensibles à l'évolution des marchés financiers et des taux d'intérêt, en raison de l'activité d'assureur qui consiste à encaisser les primes pour les investir ensuite, après déduction des réserves. La remontée des taux longs devrait être favorable à l'assureur ; - L'insolvabilité est le principal risque auquel sont confrontés les assureurs, tout comme le manque de liquidités pour les banques ; - AXA est également soumis aux éventuels événements catastrophiques d'ordre météorologique (ouragans, tempêtes de vent ou de grêle, séismes), des incendies, explosions et inondations ou des actes de terrorisme. De tels évènements, suivant leur ampleur, peuvent peser sur le cours de la valeur ; - La mise en place de Solvency II est à suivre de près ; - Le débat récurrent sur la réforme de la fiscalité du patrimoine, notamment sur l'assurance-vie, peut brouiller la visibilité ; -Le développement dans les pays émergents sera l'un des catalyseurs du titre dans les années à venir.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Finance - Assurance

Les perspectives sont plutôt positives pour le secteur de la réassurance, pourtant lourdement affecté par les récentes catastrophes naturelles. Les trois grandes agences de notation (Fitch, Moody's et Standard & Poor's) estiment que les acteurs sont parvenus à reconstituer quasiment entièrement leurs fonds propres au deuxième trimestre. Elles attribuent donc désormais une perspective "stable" au secteur. Les quatre grands acteurs européens (Munich Ré, Swiss Re, Hannover Re et SCOR) souhaitent des hausses de tarifs lors du renouvellement de contrats au 1er janvier 2012. Selon Munich Ré, 60 MdUSD de pertes ont été assurées au premier semestre, du fait entre autres du tsunami japonais, des tremblements de terre en Nouvelle-Zélande et au Chili, des tempêtes du sud de la Chine et des inondations en Australie. Même si les résultats du premier semestre des réassureurs ont été fortement impactés par les catastrophes, ces intervenants disposent d'excédents de fonds propres qui leur permettent de bien supporter ces pertes. FTB/ACT/