AIR LIQUIDE poursuit ses investissements à Singapour

30/11/2011 - 08:58 - Option Finance

(AOF) - Air Liquide accroît ses investissements sur l'île de Jurong, pôle entièrement intégré dédié aux industries de l'énergie et de la chimie à Singapour. Le leader mondial des gaz industriels, via sa filiale à Singapour, SOXAL, détenue à 100 %, investira environ 35 millions d'euros afin de développer ses infrastructures de gaz industriels sur l'île de Jurong. Dans le cadre d'un accord à long terme, Air Liquide fournira de l'oxygène et de l'azote à CCD (Singapore), une co-entreprise regroupant les entreprises taïwanaises Chang Chun et Dairen Chemical. La nouvelle unité de séparation des gaz de l'air sera raccordée au réseau de canalisations d'Air Liquide. Elle augmentera de 20 % la capacité de production d'oxygène des infrastructures du groupe et produira également de l'argon pour l'activité Industriel Marchand. L'unité sera conçue et construite par les équipes Ingénierie & Construction d'Air Liquide et sera mise en service en 2013. Au cours des dernières années, Air Liquide a investi environ 280 millions d'euros sur l'île de Jurong, à Singapour. Le groupe a été l'une des premières entreprises à s'y implanter et y dispose aujourd'hui de la plus grande unité de production d'hydrogène de l'Asie du Sud-Est ainsi que d'un réseau de 120 kilomètres de canalisations.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Air Liquide est le leader mondial des gaz industriels et médicaux ; - Ce marché est porteur : il devrait progresser de 7 à 8% en moyenne par an sur 2011-15, dont 13 à 14% dans les économies en développement ; - La valeur est reconnue pour ses qualités défensives : contrats pluri-annuels ; marchés très diversifiés, dont beaucoup sont défensifs comme la Santé, la Pharmacie ; une situation financière saine et solide ; un retour aux actionnaires garanti (dividende et attribution d'actions gratuites...) ; - Pour les marchés les plus cycliques (Métallurgie, Chimie, Raffinage), les contrats de long-terme signés avec les clients de la Grande Industrie intègrent une part fixe qui assure à Air Liquide une marge minimale en cas de baisse des volumes ; - Le groupe noue des partenariats de long terme avec ses clients industriels ; - Le groupe met l'accent sur la santé, l'hydrogène et les économies émergentes. Ces trois domaines, ainsi que les opportunités dans l'environnement (énergie solaire...), continueront à être les piliers de la croissance future du groupe, dans un contexte de concurrence croissante des acteurs chinois et russes ; - Air Liquide bénéficiera en 2011 et 2012 de 45 démarrages de nouvelles unités qui soutiendront la croissance de son chiffre d'affaires ; - Le géant gazier n'a pas pour habitude de décevoir les marchés. C'est l'une des valeurs favorites des petits porteurs.

Les points faibles de la valeur

- L'activité est fortement capitalistique ; - Le groupe doit s'adapter aux restrictions de dépenses de santé en Europe ; - En Bourse, la valeur se paye historiquement cher et avec une prime par rapport à ses pairs. C'est le prix à payer pour ses qualités défensives et sa position de leadership.

Comment suivre la valeur

- Malgré son caractère défensif, les performances d'Air Liquide sont sensibles à l'évolution du secteur de l'Automobile (qui influe sur l'activité Industriel marchand) et à celui de l'Electronique ; - Les résultats sont également influencés par l'évolution des cours du pétrole du fait de ses retombées sur le coût du transport ; - La politique de croissance externe est à suivre : elle doit constituer le relais de la croissance interne dans un contexte économique morose ; - L'actionnariat individuel d'Air Liquide (38%) est quatre fois supérieur à la moyenne des sociétés du CAC 40, et ses actionnaires figurent parmi les plus fidèles de la cote. D'un autre côté, la dispersion du capital rend le groupe plus vulnérable à d'éventuelles OPA. Le titre Air Liquide est d'ailleurs régulièrement soutenu par des rumeurs d'une offre hostile à son encontre.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Produits de base - Chimie

La chimie est la première industrie consommatrice de produits énergétiques en France, en constituant 41% des besoins totaux de l'industrie nationale. Le pétrole et le gaz représentent environ 70% du coût total des matières premières pour les entreprises chimiques françaises. L'industrie chimique en France est le deuxième producteur européen et le cinquième producteur mondial. FTB/ACT/