SG Cross Asset Research : l'argent réel est globalement baissier

30/11/2011 - 11:43 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Les agences de notation poursuivent leur mise à jour : S&P révise à la baisse les notes d'un grand nombre de banques suite à un changement de méthodologie. Ceci devrait signaler la fin du rachat des positions courtes et accroître l'offre en USD ainsi qu'un mouvement baissier modéré. Néanmoins, ni les intervenants baissiers, ni les intervenants haussiers n'ont vu leur positionnement sérieusement remis en cause. Le S&P500 se situe sur les 1.200, sur un niveau d'équilibre entre le territoire baissier et haussier", note SG Cross Asset Research. "Les probabilités plaident en faveur d'un changement de direction en fin d'année, tandis que les actifs se dé-corrèlent et que les actions s'avèrent plus résistantes que prévu. La poudrière serait une offre freinée par un accord FESF et une simple lassitude." "Sur le front des bonnes nouvelles, les indications selon lesquelles le désendettement en dehors des marchés périphériques a atteint son apogée, se multiplient, notamment l'annonce de Nomura concernant les périphériques et la dynamique des prix. La Belgique et la Hongrie pourraient continuer à être sous pression compte tenu des mauvais chiffres. Dans le cas de la Belgique, tout soutien modéré au sud de la frontière devrait maintenir cette affaire sous contrôle." "D'après les mesures, les actions sont bon marché et le financement est négatif en JPY et CHF, à l'exclusion du risque de crédit. L'argent réel est globalement baissier et ne dispose que d'une fenêtre de deux semaines, dans laquelle les marchés sont suffisamment liquides pour rogner les risques, car l'on se dirige vers la fin d'année après une année très difficile. Les hedge funds ont été frappés par les remboursements et mettront prudemment de côté des liquidités. La prise de risque s'est certainement révélée plus prudente, mais elle pourrait entamer les paris baissiers extrêmes car le capital de financement pourrait reculer." "La confiance des particuliers s'est, de manière générale, également fortement relevée face aux mesures prises pour résoudre la crise. L'analyse des changements suggère que l'effondrement du filet de sécurité et de certains niveaux de vie sont acceptés comme inévitables et les probabilités d'un résultat similaire à celui des années 1930 ont fortement décliné." "Sur le front des mauvaises nouvelles, la crise de crédit européenne est d'une telle intensité que le secteur des produits non-échangeables ou protégés pourrait soit se dégonfler très rapidement, étant donné qu'il était le principal bénéficiaire des années de plein essor, soit se révolter. Au sein des pays périphériques, ce processus est depuis longtemps en marche. En Allemagne, ce processus se poursuit depuis une décennie. Le risque potentiel de contagion persiste néanmoins dans les zones les plus faibles. Les capitaux propres des banques ont été affectés alors que les rendements de la partie courte des souverains ont grimpé, bien que certains aient anticipé les risques." "Aux Etats-Unis, nous pourrions nous diriger vers une récession accidentelle grâce au super comité. En Chine, il semblerait que nous nous orientons vers l'objectif haut de l'assouplissement monétaire (selon un conseiller de la PBoC cette nuit) et vers un assouplissement budgétaire. Le risque asiatique se situe sur son marché des exportations. De même, comme l'immobilier vacille, les consommateurs ferment les écoutilles. Cela signifie que les politiques budgétaire et monétaire chinoises sont ici pour mener la danse mondiale. M. Noyer (de la BCE) laisse entendre que l'achat d'obligations fait partie de son mandat de base. Cette affirmation signale un changement dans les relations BCE/Allemagne. Surveillez de près cet événement." AUT/ALO