(AOF) - Les marchés européens ont fini en forte hausse grâce à une intervention concertée des principales banques centrales mondiales (Fed, BCE...). Elles souhaitent accroître leur capacité à fournir de la liquidité pour soutenir le système financier mondial. Par ailleurs, la banque centrale chinoise a réduit les réserves obligatoires des banques afin de favoriser le crédit. Ces mesures destinées à soutenir la croissance ont donné un coup de fouet aux cycliques et aux financières. Le CAC 40 a clôturé sur une progression de 4,22% à 3154,62 points et le FTSE Eurotop 100 de 3,5% à 2050,46 points. A Londres, BHP Billiton a bondi de 6,5% à 1950,5 pence tandis que Rio Tinto, le numéro deux mondial du secteur a progressé de 6,71% à 3349 pence. Les valeurs européennes du secteur minier figurent parmi les plus fortes hausses de la Bourse de Londres. Cycliques, elles profitent à plein de l'action coordonnée des grandes banques centrales pour fourbir de la liquidité au système financier international. Si le secteur surperforme le Footsie 100 (+3,14%), c'est également grâce à la Chine, qui a abaissé le ratio des réserves obligatoires pour la première fois en près de 3 ans. Le titre Wendel a bondit de 16,07% à 53,33 euros, signant la plus forte hausse de l'indice SBF 120. Le marché réagit à l'annonce de négociations exclusives avec TE Connectivity pour la vente de sa filiale Deutsch. Wendel indique avoir reçu une offre ferme et non sollicitée de la part de l'américain pour acquérir la totalité du capital de sa filiale de connecteurs pour environnements sévères pour une valeur d'entreprise d'environ 2,1 milliards de dollars. Publicis a gagné 4,71% à 35,45 euros. Le groupe de communication a annoncé le renouvellement pour quatre ans du mandat de Maurice Lévy en tant que président du Directoire et CEO de Publicis Groupe. A l'occasion du sommet Reuters sur les médias, ce dernier a indiqué que le groupe de communication débuterait la recherche de son successeur l'été prochain. " Ce sera au conseil et à moi-même de décider si je mène mon mandat à terme ou non. Nous n'avons pas fixé d'échéance. Nous n'avons pas décidé si cela durerait six mois ou deux ans... ", a-t-il déclaré à Reuters. Il s'est dit " très confiant " que son successeur sera choisi en interne. Le président de Publicis a cependant précisé qu'il ne serait pas obligatoirement de nationalité française.
Les banques centrales ont expliqué que leurs actions avaient comme objectif " de soulager les tensions sur les marchés financiers et ainsi d'atténuer les effets de telles tensions sur la fourniture de crédit aux ménages et entreprises et d'aider ainsi à promouvoir l'activité économique ". La Banque centrale chinoise va elle réduire de 50 points de base le ratio de réserves obligatoires des banques du pays, une première depuis décembre 2008. Les dépenses de consommation des ménages français en biens sont restées stables en volume en octobre, après avoir reculé de 0,2 % en septembre. Le consensus Reuters était de +0,2%. Selon une estimation rapide publiée par Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne, le taux d'inflation annuel de la zone euro s'établirait à 3% en novembre 2011. Cette estimation est conforme au consensus Reuters. En octobre, le taux était également de 3%. Dans la zone euro, le taux de chômage corrigé des variations saisonnières s'est établi à 10,3% en octobre 2011, comparé à 10,2% en septembre. Il était de 10,1% en octobre 2010. Dans l'Union européenne, le taux de chômage s'est élevé à 9,8% en octobre 2011, comparé à 9,7% en septembre. Il était de 9,6% en octobre 2010. Aux Etats-Unis, 206 000 emplois ont été créés dans le secteur privé en novembre, selon le résultat de l'enquête ADP. Les créations d'emplois sont bien plus nombreuses que prévu, le consensus Reuters était de 130 000. Le chiffre d'octobre a en outre été révisé à la hausse de 110 000 à 130 000 créations. A la clôture, l'euro cote 1,3474 face au dollar.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC). D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation "core". La Fed privilégie l'indice PCE "core" qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. FTB/MAF/5