BNP PARIBAS : Baudouin Prot président et JL Bonnafé directeur général

02/12/2011 - 08:36 - Option Finance

(AOF) - Conformément à l'intention dont il avait fait part à l'assemblée générale des actionnaires le 11 mai 2011, Michel Pébereau a demandé au conseil d'administration de mettre fin à ses fonctions de président au 1er décembre 2011 et de nommer Baudouin Prot président de manière concomitante. En accord avec Baudouin Prot, il a proposé de nommer simultanément Jean-Laurent Bonnafé directeur général. En accord avec Baudouin Prot, Jean-Laurent Bonnafé a proposé au conseil d'administration de renouveler les fonctions de directeur général délégué de Georges Chodron de Courcel et de nommer deux nouveaux directeurs généraux délégués : Philippe Bordenave et François Villeroy de Galhau. Lors de sa séance du 1er décembre 2011, le conseil d'Administration a accepté ces propositions. Il a nommé Michel Pébereau Président d'Honneur.

AOF - EN SAVOIR PLUS

BNP PARIBAS

Les points forts de la valeur

- BNP Paribas est devenue une véritable banque européenne depuis le rachat de Fortis et la première banque de dépôt du continent. Avec deux marchés domestiques en plus, le groupe a la base de dépôts la plus importante de la zone euro. Il est aussi numéro 1 en banque privée et numéro 4 en gestion d'actifs pour la zone euro ; - BNP Paribas fait partie des groupes bancaires de taille mondiale qui traverse le mieux la crise ; - Le modèle économique de BNP Paribas repose sur un juste équilibre entre banque de détail, banque d'investissement et gestion d'actifs ; - Le groupe redistribue environ un tiers de ses résultats en dividende.

Les points faibles de la valeur

- Le titre de la banque reste des plus volatils en Bourse à l'image de l'ensemble du secteur financier. Les craintes de défaut d'un ou plusieurs pays périphériques européens, Grèce en tête, et les interrogations sur les recapitalisations des banques européennes alimentent cette volatilité ; - L'environnement de taux bas pèse sur les activités de banque de détail, plus précisément sur les marges sur dépôts ; - La banque ne souhaite pas modifier son " mix business " en faveur des pays émergents.

Comment suivre la valeur

- Les valeurs bancaires sont considérées comme des titres " value " depuis les effets de la crise financière ; - Le retour sur fonds propres (ROE), qui mesure la rentabilité des banques, est l'un des ratios clé du secteur ; - En tant que valeur financière le titre est influencé par une série d'éléments : (i) les taux d'intérêt dont l'évolution dépend des politiques monétaires (notamment des banques centrales européenne et américaine), (ii) l'état des Bourses mondiales qui influencera ses activités de banque de financement et d'investissement et de gestion d'actifs, (iii) les niveaux de consommation et d'épargne des ménages qui auront un impact sur les performances de la banque de détail ; - Le coût du risque reste à surveiller ; - Surveiller également la mise en place du dispositif "de Bâle III" qui oblige les banques à augmenter leurs fonds propres pour résister aux crises. Le Comité exige que les établissements financiers affichent d'ici au 1er janvier 2019 un ratio de solvabilité Tier 1 (le noyau dur des capitaux propres des institutions financières) d'au moins 4,5%, contre 2% jusque-là. Un matelas supplémentaire de 2,5% est également exigé. Ce qui porte le pourcentage total à 7%.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Finance - Banques

La réduction de la taille de leur bilan est à l'ordre du jour pour les banques françaises, qui souhaitent rassurer les marchés financiers. BNP Paribas a annoncé une réduction de 10% de la taille de son bilan d'ici à la fin 2012, et sa volonté de limiter sa dépendance aux refinancements en dollars. Cette décision implique la cession d'environ 70 milliards d'actifs d'ici à la fin de l'année prochaine. Quant à la Société Générale, elle désire intensifier les cessions dans son portefeuille d'actifs toxiques, déjà réduit de 8 MdEUR depuis début 2011. D'ici à fin 2012, la banque espère parvenir à une économie supplémentaire de 60 MdUSD de financement. Le modèle des banques françaises, historiquement basé sur le financement, évolue donc avec la crise financière. BNP Paribas et la Société Générale souhaitent toutes deux réduire certains types de crédits en dollars, comme les crédits export, trop coûteux en fonds propres et en liquidités, et qui s'inscrivent dans leur activité BFI (banque de financement et d'investissement). FTB/ACT/