(AOF) - Les marchés européens n'ont pas résisté à la pression baissière venue de l'autre côté de l'Atlantique. Tous les espoirs étaient pourtant permis après le bon déroulement des émissions obligataires de l'Italie. Rome a en effet bénéficié de conditions de financement bien plus avantageuses que lors des dernières adjudications comparables. Les valeurs cycliques et les bancaires ont été les plus pénalisées. L'indice CAC 40 a clôturé en recul de 1,03% à 3071,08 points tandis que le FTSE Eurotop 100 a cédé 0,59% à 2067,88 points. A la Bourse de Madrid, l'action Prisa a chuté de 7,14% à 0,845 euro. Le plus important groupe espagnol de médias a annoncé hier être parvenu à un accord avec ses banques créditrices pour repousser les échéances de plusieurs prêts à 2014 et 2015. Le groupe, propriétaire d' " El Pais ", mais aussi de 20% du " Monde ", a signé avec 35 banques un accord de refinancement de sa dette de 2,9 milliards d'euros. Dans le détail, le remboursement d'un prêt syndiqué contracté en 2006 a été fixé au 19 mars 2014. A Paris, Carrefour (-2,17% à 16,715 euros) a annoncé la cession à des véhicules d'investissement gérés par La Française AM d'un portefeuille immobilier à maturité constitué des murs de 97 supermarchés détenus par Carrefour Property, et exploités par Carrefour Market dans le cadre de baux longs à loyers fixes indexés. Le second distributeur mondial explique que cette transaction lui permet d'optimiser l'utilisation de ses capitaux employés et qu'il les réalloue notamment au financement de projets de développement immobilier. L'action Séchilienne-Sidec (+ 7,17% à 10,76 euros) surperforme nettement le marché français après la confirmation de ses objectifs 2011 et la précision apportée sur l'impact de l'abrogation d'un avantage fiscal accordée aux sociétés exploitantes dans les Départements d'Outre-Mer. Sur l'exercice 2011, le producteur d'électricité à partir de sources d'énergies renouvelables vise toujours une progression d'au moins 15% de son Ebitda y compris produits de défiscalisation, et de 10% de son EBITDA hors défiscalisation.
Selon Reuters, Rome a émis pour neuf milliards d'euros d'emprunt à six mois à un taux de 3,251%, à comparer avec un taux record de 6,5% pour une émission de même échéance en novembre. La demande a représenté 1,69 fois l'offre, contre 1,5 en novembre. A la clôture, l'euro cote 1,2920 face au dollar américain.
Balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire. Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé. IFO (indice) : L'institut de recherche et de prévisions économiques allemand IFO publie mensuellement les résultats d'un sondage auprès de plus de 7000 chefs d'entreprises et dirigeants de tous les secteurs, à l'exclusion de la finance. L'indice global est composé d'un volet sur la perception qu'ont les sondés du climat actuel des affaires, et d'un volet sur leurs anticipations à quelques mois. L'IFO détermine à partir de ces réponses le niveau de l'indice, sachant qu'un niveau supérieur à 100 signale qu'une majorité d'entreprises se montre plutôt optimiste, et un indice inférieur à 100 révèle une majorité pessimiste. Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires. Goodwill ou survaleur : Ecart positif entre la valeur d'acquisition d'un actif et sa valeur comptable. Lors de la prise de contrôle d'une société par une autre, l'acquéreur paye en général un prix supérieur à la valeur des capitaux propres : cet écart est appelé la survaleur. Il correspond en général à des éléments immatériels, comme la marque, qu'on évalue subjectivement. EBITDA : L'EBITDA (Earnings Before Interest, Tax, Depreciation and Amortization) est un concept anglo-saxon, proche conceptuellement de l'EBE français : Excédent Brut d'Exploitation. Il désigne le solde entre les produits et les charges d'exploitation, mais ne prend pas en compte les amortissements et les provisions. FTB/MAF/5