ALTEN renforce sa présence en Suède

03/01/2012 - 10:03 - Option Finance

(AOF) - Pour renforcer sa présence en Suède, Alten a conclu un accord ferme de rachat de la division " Hautes Technologies " de la société de conseil Enea, qui est présente dans les secteurs des télécommunications, de l'automobile, du médical, de l'automatisation industrielle et de la finance... Les conditions financières de l'opération seront déterminées à partir de l'arrêté des comptes audités au 31 décembre 2011. L'acquisition doit être finalisée au cours du premier trimestre 2012. Fin 2011, le chiffre d'affaires d'Enea " hautes technologies " devrait atteindre 260 millions de couronnes suédoises (en normes IFRS), soit environ 29 millions d'euros. La société emploie 250 ingénieurs sur ses projets. Le spécialiste de la R&D externalisée explique qu'il crée ainsi l'un des plus importants acteurs sur le marché technologique suédois, offrant un large éventail d'expertises dans les domaines mécanique, électronique, des systèmes embarqués et temps réel, de l'ingénierie...

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Leader européen de la R&D externalisée, qui consiste à prendre en charge la recherche de grands groupes comme Renault, Airbus ou EADS, Alten combine, selon les analystes, capacité de résistance et levier pour jouer la reprise ; - Alten est une société très rentable ; - La demande reste dynamique, avec notamment des projets de rupture technologique dans l'automobile, l'aérospatiale et l'énergie ; - Dans une optique moyen - long terme, Alten devrait profiter de l'évolution positive des budgets de R&D de ses principaux clients mais aussi de l'accroissement du taux d'externalisation de la R&D ; - La situation financière d'Alten lui permet d'envisager des acquisitions ; - La mobilité géographique et sectorielle de ses collaborateurs est un atout.

Les points faibles de la valeur

- Alten est dépendant de l'activité dans les secteurs cycliques de l'aéronautique et de l'automobile. Airbus est son premier client ; - Le secteur de la R&D spécialisée est confronté à une pénurie d'ingénieurs, ce qui se traduit par une inflation des salaires. Or ceux-ci représentent une part importante des charges d'exploitation de la société ; - Le conseil en haute technologie souffre d'une moins bonne visibilité que d'autres pans des services informatiques. La pression sur les prix et la concurrence s'intensifient ; - L'acquisition d'Idestyle Technologies, société spécialisée dans le design pour les constructeurs automobiles dont le chiffre d'affaires a lourdement chuté et qui a été placée en redressement judiciaire, entraîne d'importants coûts de restructuration ; - Alten ne réalise que 30% de son chiffre d'affaires en dehors de l'Hexagone. Sa taille critique est insuffisante en Allemagne. Le groupe doit donc accélérer son développement à l'international.

Comment suivre la valeur

- Traditionnellement, Alten bénéficie d'une prime de valorisation grâce à sa croissance régulière et à sa marge opérationnelle à deux chiffres ; - L'essentiel des charges d'exploitation provient des salaires. A ce titre, l'effectif et le temps de mission des consultants sont des indicateurs importants. Ainsi, particulièrement en période difficile, le taux d'intercontrat est à surveiller. Un taux élevé pèse en effet sur la rentabilité des sociétés ; - La capacité des sociétés de conseil à conserver leur clientèle en période de référencement et à faire face aux pressions tarifaires est également importante.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - SSII

D'après les données du Syntec numérique, représentant la profession, le marché français de l'informatique devrait croître de 3,5% en 2011 (contre -4% en 2009 et +1,5% en 2010). Bénéficiant d'une meilleure visibilité, les SSII françaises sont tentées par la croissance externe pour se spécialiser, notamment dans le "cloud computing" (informatique à distance). L'objectif de ces opérations n'est plus la course à la taille critique, comme durant la décennie précédente, mais plutôt la spécialisation. Atos vient de finaliser le rachat de l'informatique de Siemens (SIS), qu'il a acquis en décembre dernier pour 850 MEUR. Selon le dirigeant du groupe, Thierry Breton, cette opération relève d'un projet industriel grâce auquel Atos sera doté d'environ 40 centres de données abritant plus de 90 000 serveurs dans le monde. Capgemini a quant à lui réalisé six acquisitions depuis le début de l'année, souhaitant se distinguer de ses concurrents en acquérant de nouvelles compétences. FTB/ACT/