Analyse clôture AOF France / Europe - Prises de bénéfices

04/01/2012 - 17:42 - Option Finance

(AOF) - Après quatre séances successives dans le vert, la série haussière observée sur les marchés européens a pris fin aujourd'hui. Le renversement de la tendance est non seulement lié à des prises de bénéfices, mais aussi à un regain d'inquiétudes concernant le secteur bancaire. Les investisseurs redoutent une hausse des besoins de capitaux des banques européennes en raison de la crise de la dette qui perdure en zone euro. Les indices CAC 40 et Eurotop 100 ont reculé respectivement de 1,59% à 3 193,65 points et de 0,58% à 2 145,92 points. Next (- 3,28% à 2651 pence) a connu l'une des plus fortes baisse de l'indice britannique, FTSE 100. Le distributeur britannique est sanctionné après la publication de ventes décevantes en seconde partie d'année. Entre le 1er août et le 24 décembre, ses ventes ont progressé de 3,1%, conformément à ses prévisions d'une hausse comprise entre 2,5% et 4%. Next a cependant reconnu que les résultats de sa chaîne de magasins physiques étaient légèrement décevants, avec un recul de 2,7% de l'activité. En repli de 5,1% à 18,23 euros, EDF a connu la plus forte baisse du CAC 40 ce mercredi. Les investisseurs s'inquiètent des conséquences de la publication, hier, d'un rapport de l'Autorité de sûreté nucléaire(ASN) demandant de renforcer la sureté des parcs nucléaires français. Pour l'électricien national, ces exigences représentent un surcoût de 10 milliards d'euros au maximum par rapport aux investissements déjà programmés, a déclaré le groupe mardi. Le titre Trigano s'est replié de 4,34% à 12,125 euros aujourd'hui après la publication d'un chiffre d'affaires trimestriel en ligne avec les attentes des analystes assortie de perspectives prudentes. Au premier trimestre, clos fin novembre, les ventes du fabricant de camping-cars sont ressorties à 190 millions d'euros, en hausse de 2,2%. L'activité véhicules de loisirs a affiché une croissance de 2,4% à 173,4 millions d'euros avec néanmoins des évolutions contrastées.

Les chiffres macroéconomiques

L'indice PMI composite, qui mesure l'activité dans le secteur privé, de la zone euro est ressorti à 48,3 au mois de décembre contre 47,9 en estimation flash. En novembre, cet indice s'était élevé à 47. L'indice PMI des services a atteint 48,8 sur la période en zone euro contre 48,3 en estimation flash et 47,5 en novembre. L'inflation est ressortie à 2,8% en décembre en zone euro sur un an, conformément aux attentes des analystes. En novembre, l'inflation était ressortie à 3%. A la clôture, l'euro cote 1,2929 face au dollar américain.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Consommation des ménages  : elle mesure les dépenses en biens et services. Aux Etats-Unis, la consommation représente 70% du PIB ; son évolution est donc déterminante pour la croissance. Elle est publiée dans un rapport qui dévoile également le revenu des ménages et l'indice des prix PCE "core", c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. Cet indicateur est la mesure d'inflation préférée de la Fed. Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires. Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC). D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation "core". La Fed privilégie l'indice PCE "core" qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. FTB/MAF/5