Analyse clôture AOF France / Europe - Lourdes pertes avec les banques

05/01/2012 - 17:55 - Option Finance

(AOF) - Après avoir enregistré une hausse pour la première séance de 2012, les marchés européens ont reculé pour la deuxième journée consécutive, pénalisés par le secteur bancaire. Les investisseurs s'inquiètent des conditions dans lesquelles les banques vont pouvoir lever des capitaux. Hier, Unicredit a dû offrir une décote de 43% lors de son augmentation de capital. Les bonnes statistiques économiques américaine sont passées à l'arrière-plan. L'indice CAC 40 a clôturé en repli de 1,53% à 3144,91 points tandis que le Footsie Eurotop 100 a cédé 0,84% à 2127,81 points. Nokia (+ 7,17% à 4,174 euros) a affiché la plus forte progression parmi les valeurs technologiques européennes de premier plan. Selon le journal finlandais, " Helsingin Sanomat ", Jorma Ollila, président de l'équipementier télécoms depuis de nombreuses années pourrait être remplacé par Risto Siilasmaa, fondateur de l'éditeur de logiciels de sécurité, F-Secure Oyj. L'actuel président doit quitter son poste en mai. Credit Suisse a relevé son opinion de Sous-performance à Surperformance. A Paris, le titre LDC a affiché une hausse de 0,81% à 80,65 euros aujourd'hui, échappant au marasme du marché parisien après avoir confirmé ses objectifs. Le groupe agroalimentaire spécialisé dans la volaille a par ailleurs dévoilé un chiffre d'affaires trimestriel salué par les analystes. LDC a réalisé à l'issue des neuf premiers mois de l'exercice 2011-2012 (de mars 2011 à novembre 2011), un chiffre d'affaires en hausse de 9,2% à 2,027 milliards d'euros. Le secteur bancaire reste sous pression sur fond de craintes concernant la crise de la dette. En repli de 5,41% à 16,08 euros, Société Générale a signé l'un des plus fortes baisses du CAC 40. Le groupe a a annoncé qu'elle supprimerait 880 postes au sein de son activité de financement et d'investissement (BFI) SG CIB en 2012, " sans licenciement économique et sans départ contraint ". La banque a justifié ces suppressions de postes par l'adaptation structurelle de ses activités de BFI engagée depuis l'été en raison du bouleversement du contexte économique et réglementaire. Ce plan devrait être mis en oeuvre à partir de début avril.

Les chiffres macroéconomiques

La confiance des ménages français est restée stable en décembre 2011, a annoncé l'Insee. L'indicateur qui la synthétise est identique à celui de novembre (80) et demeure à son plus bas niveau depuis décembre 2008. Le consensus Reuters était de 79. En novembre 2011 par rapport à octobre 2011, l'indice des prix à la production industrielle a augmenté de 0,2% dans la zone euro. En octobre, les prix avaient crû de 0,1%. En novembre 2011 comparé à novembre 2010, les prix à la production industrielle ont enregistré une hausse de 5,3%. Dans la zone euro, l'indice des entrées de commandes dans l'industrie a augmenté de 1,8% en octobre 2011 comparé à septembre 2011, après une baisse de 7,8% en septembre. En excluant la construction navale ainsi que l'équipement ferroviaire et aérospatial, dont les variations tendent à être plus volatiles, les entrées de commandes dans l'industrie ont diminué de 0,5%. Les créations d'emplois dans le secteur privé se sont élevées à 325 000 en décembre aux Etats-Unis selon l'enquête ADP. Les analystes attendaient un chiffre de 178 000 seulement. Par ailleurs 372000 inscriptions au chômage ont été enregistrées au cours de la semaine du 31 décembre, après 382 000 inscriptions (chiffre révisé de 381 000) la semaine précédente. Le consensus Briefing.com était de 375 000. L'indice des directeurs d'achat dans le secteur des services aux Etats-Unis est ressorti à 52,6 en décembre, légèrement inférieur au consensus Briefing.com de 53. Il progresse cependant légèrement par rapport à novembre : 52. A clôture, l'euro cote 1,2803 dollar.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Consommation des ménages  : elle mesure les dépenses en biens et services. Aux Etats-Unis, la consommation représente 70% du PIB ; son évolution est donc déterminante pour la croissance. Elle est publiée dans un rapport qui dévoile également le revenu des ménages et l'indice des prix PCE "core", c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. Cet indicateur est la mesure d'inflation préférée de la Fed. Prix à la production  : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production "core", c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes. Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente. FTB/MAF/5