IMERYS : chiffre d'affaires annuel record et prévisions confirmées

12/01/2012 - 09:47 - Option Finance

(AOF) - Imerys présente aujourd'hui ses axes stratégiques de développement 2012-2016 lors de sa journée Investisseurs et confirme ses objectifs de croissance 2011. Le fabricant de matériaux de construction ambitionne de réaliser en moyenne entre 2012 et 2016 une croissance organique supérieure à celle du PIB mondial. Le groupe entend accélérer ses efforts de recherche, développement et innovation (chiffre d'affaires additionnel potentiel de 700 millions d'euros en 2016 par rapport à 2011). Il compte également poursuivre son développement dans les pays émergents où il réalise déjà près de 27 % de son chiffre d'affaires consolidé. L'Inde, la Chine et le Brésil, qui génèrent à eux trois plus de 400 millions d'euros d'activité, sont des pays appelés à jouer un rôle moteur dans cette stratégie qui conjuguera croissance interne, acquisitions et partenariats. De la même façon, le groupe déploiera des plateformes régionales de développement dans un certain nombre de pays ciblés. Pour développer son leadership dans les produits de spécialité à base de minéraux, Imerys poursuivra une politique sélective d'acquisitions, cohérente avec son coeur de métier. Le groupe maintiendra des critères stricts de retour sur investissement, en ciblant un taux de rentabilité interne supérieur à 15 % pour ses projets de développement internes et externes afin de conserver une structure financière solide. Imerys entend ainsi assurer un retour sur capitaux employés supérieur au coût moyen de son capital, afin de maximiser la création de valeur pour ses actionnaires. Préalablement à la publication des comptes 2011 définitifs le 15 février prochain, Imerys annonce un chiffre d'affaires provisoire record pour l'exercice clos le 31 décembre 2011. Supérieur à 3,65 milliards d'euros, il est en croissance de près de + 10 % par rapport à l'exercice 2010 et tient compte de l'intégration de l'activité Talc depuis le 1er août 2011. Au quatrième trimestre 2011, l'effet prix-mix reste solide et le niveau d'activité est - à l'exception des Pigments pour Papier & Packaging - supérieur à celui du quatrième trimestre 2010, dans un environnement macro-économique plus contrasté. Les mesures ciblées de gestion de ses coûts et de sa trésorerie mises en oeuvre au troisième trimestre ont donc été maintenues. Dans ce contexte, le groupe confirme son objectif d'une croissance du résultat courant net supérieure à + 20 % pour l'ensemble de l'année 2011. Par ailleurs, au cours du deuxième semestre 2011, Imerys a sécurisé près d'un milliard d'euros de lignes bancaires bilatérales à l'horizon 2015-2016, afin d'augmenter et diversifier ses ressources financières en allongeant leur maturité moyenne.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Imerys est le leader mondial des minéraux industriels. Il dispose d'importantes réserves de minéraux rares et de très bonne qualité, comme des réserves de kaolin ; - Le groupe contrôle tout le cycle du produit, depuis la transformation des minéraux jusqu'au consommateur final ; - La spécialisation d'Imerys dans des produits de niche de plus en plus pointus lui permet de renforcer la valeur ajoutée apportée à ses clients et d'accroître ses positions de leader sur ses marchés ; - Imerys bénéficie d'une très grande diversification de ses débouchés et d'une bonne répartition géographique. Imerys réalise près d'un quart de son activité dans les pays émergents ; - Imerys a su installer d'importantes barrières à l'entrée de ses activités. Le groupe ne connaît pas de concurrence chinoise. Il a ainsi une forte capacité à imposer ses prix à ses clients ; - Le groupe a une structure de coûts fixes importante induisant un fort effet de levier de la hausse des volumes sur le résultat opérationnel ; - Le groupe a redressé sa situation financière, ce qui lui permet d'envisager des opérations de croissance externe notamment dans les nouveaux minerais et les pays émergents ; - Le groupe bénéficie d'un actionnariat stable.

Les points faibles de la valeur

- Imerys souffre d'un déficit de notoriété auprès de la communauté financière, ainsi que d'un flottant et d'une liquidité limités ; - Le groupe est exposé à certains marchés à caractère cyclique, comme la sidérurgie, la construction et la publicité ; - Imerys est exposé au dollar et au risque de variation des prix des différentes sources d'énergie, du fret et des produits chimiques notamment.

Comment suivre la valeur

- Le titre est dépendant de l'évolution de la conjoncture économique. Il est notamment sensible au marché de la construction, domaine où le groupe réalise un tiers de son activité ; - Par ailleurs, la valeur est soumise à l'évolution du prix de l'énergie, et plus particulièrement à celui du gaz ; - Le plan stratégique de la nouvelle direction est très attendu par le marché. Le changement à la tête du groupe pourrait, selon les analystes, redynamiser la stratégie de développement, notamment la politique d'acquisition. Gilles Michel, l'ex-directeur général du Fonds d'Investissement Stratégique, a succédé à Gérard Buffière à la tête d'Imerys au printemps 2011. Une annonce qui avait créé la surprise mi-juin 2010.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Construction - Matériaux

La réallocation du portefeuille d'actifs est à l'ordre du jour chez les industriels. Les stratégies de désinvestissement ou, au contraire, de croissance externe répondent à des situations financières très distinctes. Pénalisé par un endettement très lourd suite à la reprise d'Orascom en 2007, et ayant subi une dégradation de sa notation dans la catégorie "spéculative" qui a renchéri le coût de ses financements, Lafarge cherche activement à céder des actifs. Il a choisi de se désengager complétement de l'activité Plâtre, le plus petit et le moins rentable de ses métiers. En revanche, Saint-Gobain, qui entend consolider ses positions dans la distribution de matériaux de construction et de produits sanitaires, de chauffage et de plomberie, mène des acquisitions. Le groupe a racheté deux entreprises appartenant au distributeur de matériaux de construction britannique Wolseley. Il a repris Build Center au Royaume-Uni pour 165 MEUR et prévoit de débourser 186 MEUR pour acquérir Brossette en France. FTB/ACT/