(AOF) - Le distributeur belge Delhaize, qui réalise près des deux tiers de son activité aux Etats-Unis, a annoncé 5 000 suppressions de postes dans ce pays. Conformément à la stratégie annoncée du New Game Plan visant une croissance rentable, le groupe a décidé de fermer 146 magasins, dont 126 aux Etats-Unis et 20 dans le Sud-Est de l'Europe. L'impact net de l'optimisation du portefeuille consistera en une réduction du nombre de ses magasins d'approximativement 4,3% et une réduction initiale de ses revenus d'approximativement 500 millions d'euros ou 2,4%, dont environ 650 millions de dollars de revenus provenant des activités américaines et 35 millions d'euros de revenus provenant du Sud-Est de l'Europe. En revanche, cette optimisation aura un impact annuel positif sur le bénéfice d'exploitation de 35 à 40 millions d'euros dès que les conversions et fermetures auront été finalisées. Ce montant sera réinvesti entièrement dans les activités de Delhaize. Conséquence de cette réorganisation, le distributeur belge prévoit d'enregistrer une perte de valeur d'approximativement 120 millions d'euros au quatrième trimestre 2011 (approximativement 75 millions d'euros après impôt). En 2011, le Groupe Delhaize a réalisé 21,1 milliards d'euros de revenus. Cela représente une augmentation de 4,6% à taux de change identiques ou 1,3% à taux de change réels en raison de l'affaiblissement du dollar américain de 4,8% par rapport à l'euro comparé à 2010. La croissance organique des revenus a été de 2,4%.
Distribution spécialisée
Les gares séduisent de plus en plus les enseignes spécialisées. Dans ces lieux, l'offre est toujours plus variée avec des produits allant des chaussures aux cosmétiques, en passant par l'électronique grand public. La branche dédiée à cette activité de la SNCF, Gares et Connexions, estime que depuis deux ans, soixante commerces sont ouverts par an, alors qu'auparavant, ce chiffre s'élevait plutôt aux environs de quarante. Gares et Connexions gère aujourd'hui 1 500 commerces et a perçu 126 MEUR de redevances (fonctions du chiffre d'affaires) en 2010. Ce chiffre devrait croître de 6% cette année. Les gares sont toutefois très différentes des centres commerciaux, car si les seconds sont des lieux de destination, les gares ne sont que des lieux de passage, tout en offrant une forte exposition aux enseignes du fait de leur grande fréquentation. Rendre les commerces de gare rentables n'est pas facile, car aux loyers ou redevances élevés s'ajoute la précarité des baux. Leur durée moyenne est de cinq à sept ans, contre douze ans dans un centre commercial. FTB/ACT/