Analyse clôture AOF France / Europe - En ordre dispersé à cause des US

12/01/2012 - 17:56 - Option Finance

(AOF) - Les Bourses européennes ont terminé sur une note mitigée ce jeudi, tiraillées entre le succès de la première adjudication espagnole de l'année et des statistiques américaines décevantes. Les places avaient pourtant bien débuté la séance. Les investisseurs ont salué l'émission par le Trésor espagnol de dix milliards d'euros d'emprunts à 3 et 5 ans avec des rendements en recul. L'optimisme a été ensuite refroidi par l'annonce d'une hausse inattendue des inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis. Le CAC 40 a cédé 0,15% à 3 199,98 pts tandis que l'Eurotop 100 a cédé 0,19% à 2131 pts. Le titre RBS a progressé de 5,32% à 21,77 pence aujourd'hui. L'établissement, dont l'Etat britannique a repris 83% du capital suite à la crise de 2008, a annoncé la suppression de 3 500 postes en banque de financement et d'investissement (BFI) sur les trois années à venir. Ces suppressions d'emplois prendront place dans le cadre d'une importante restructuration. Royal Bank of Scotland a dit être en discussions avec " un certain nombre " d'acquéreurs potentiels pour cette opération. La banque a rappelé qu'elle a déjà supprimé 2 000 postes durant le deuxième semestre de l'année dernière. PSA Peugeot Citroën a dévoilé des perspectives prudentes sur le marché européen. " Nous voyons une baisse de l'ordre de 3% du marché automobile européen en 2012, avec probablement une première partie d'année un peu moins bonne que ces - 3% ", a déclaré aujourd'hui Frédéric Saint-Geours, le directeur des marques du groupe. A la bourse de Paris, le titre a progressé de 4,56% à 13,54 euros. Imerys a bondi de 4,37% à 39,485 euros à Paris. Les investisseurs ont salué l'annonce d'un chiffre d'affaires 2011 record et la présentation de perspectives favorables lors de la présentation de son plan stratégique "Ambition 2012-2016" aux investisseurs. Le fabricant de matériaux de construction a annoncé un chiffre d'affaires annuel 2011 supérieur à 3,65 milliards d'euros, en hausse de près de 10%. Le groupe, qui publiera ses résultats annuels définitifs le 15 février prochain, a confirmé son objectif d'une croissance du résultat courant net supérieure à 20% en 2011.

Les chiffres macroéconomiques

L'indice des prix à la consommation est en hausse de 0,4% en décembre en France, après une augmentation de 0,3% en novembre. Sur un an, il s'accroît de 2,5%. L'indice des prix IPCH, qui permet une comparaison avec les autres pays européens, a progressé de 0,4% en décembre et de 2,7% sur un an. Le consensus Reuters était de respectivement 0,3% et 2,5%. La production industrielle corrigée des variations saisonnières a diminué de 0,1% tant dans la zone euro que dans l'Union européenne en novembre 2011 par rapport à octobre 2011. Les économistes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne un recul de 0,3% de la production industrielle dans la zone euro. Sans surprise, la Banque centrale européenne a laissé ses taux directeurs inchangés. La BCE marque une pause après deux baisses consécutives. Le conseil des gouverneurs a maintenu son taux de refinancement à 1%. La conférence de presse du président de la BCE Mario Draghi est prévue à partir de 14h30. Aux Etats-Unis, le département du travail a enregistré 399 000 nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage durant la semaine du 7 janvier. Les économistes misaient sur seulement 375 000 inscriptions. Le chiffre de la semaine précédente a été révisé de 372 000 à 375 000. Les stocks des entreprises ont augmenté de seulement 0,3% au mois de novembre après un bond de 0,8% en octobre. Les économistes misaient sur une hausse de 0,5%. Les ventes au détail ont progressé de seulement 0,1% en décembre aux Etats-Unis contre un consensus de +0,4%. Le chiffre du mois précédent a été révisé à la hausse, de +0,2% à +0,4%. Hors automobile, les ventes ont reculé de 0,2% contre un consensus de +0,3%. Le chiffre de novembre a été révisé de +0,2% à +0,3%. A 17h30, l'euro cote 1,2822 face au dollar américain.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires. Climat des affaires dans l'industrie (Indice de la Banque de France)  : cet indicateur mensuel résume le jugement des industriels français sur la situation conjoncturelle. Plus il est élevé et plus l'appréciation des industriels est favorable. Sa moyenne de long terme est de 100. L'institution financière interroge les industriels sur l'évolution de la production par rapport au mois précédent, la production pour les prochains mois, l'évolution des commandes par rapport au mois précédent, le niveau du carnet de commandes, le niveau des stocks de produits finis, le taux d'utilisation des capacités de production et l'évolution des effectifs. Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC). D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation "core". La Fed privilégie l'indice PCE "core" qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. FTB/MAF/5