LEGRAND : le comité de direction passe de 7 à 11 membres

13/01/2012 - 08:44 - Option Finance

(AOF) - Sur proposition de Gilles Schnepp, P-DG de Legrand, le comité de direction du groupe s'élargit de 7 à 11 membres à compter du 1er janvier 2012. Antoine Burel, directeur financier, Benoît Coquart, directeur de la stratégie et du développement, Xavier Couturier, directeur des ressources humaines et Fabrizio Fabrizi, directeur de la division infrastructures et systèmes tertiaires rejoignent ainsi le comité de direction de Legrand. Les nouveaux membres sont forts de plus de 15 ans d'expérience chacun au sein du groupe, a souligné le fabricant français de matériel électrique. Outre Gilles Schnepp, le comité de direction de Legrand était jusqu'alors composé de Xavier de Froment, directeur France, Jean-Paul Leduc, directeur export, Paolo Perino, P-DG de BTicino, John Selldorff, P-DG de Legrand North America, Patrice Soudan, directeur général adjoint, directeur division appareillage et systèmes résidentiels, Philippe Weber, directeur général adjoint, directeur division distribution d'énergie et applications industrielles. Le Comité de Direction de Legrand est responsable du pilotage de la croissance durable et rentable du Groupe.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- L'activité du groupe - la fabrication de matériels et d'équipements électriques destinés aux installations basse tension et aux réseaux d'information - bénéficie de tendances structurelles porteuses : vieillissement de la population, nécessitant des solutions permettant aux personnes âgées de rester chez elles en toute autonomie ; réduction de la consommation d'électricité ; pénétration croissante du multimédia dans les foyers ; - Très attaché à la R&D et à l'innovation, Legrand se développe actuellement sur le marché en pleine croissance de la domotique. Ces équipements plus sophistiqués, plus esthétiques et donc à plus forte valeur ajoutée offrent des marges plus élevées ; - Le groupe développe ses activités dans les pays émergents à fort potentiel de croissance. Cette zone représente déjà 30% du chiffre d'affaires, et potentiellement 40% à 45% d'ici à 5 ans ; - La réduction de la dette nette permet au groupe d'envisager de la croissance externe ; - Legrand est dirigé par une équipe appréciée de la communauté financière ;

Les points faibles de la valeur

- Les valeurs dites " early cycliques " comme Legrand, qui profitent en premier de la reprise économique, ont déjà pleinement bénéficié d'une revalorisation depuis mars 2009. La valeur a bondi de 60% en 2010 et affiché des plus hauts. Depuis elle est à la peine en raison du manque de visibilité sur la croissance dans les pays matures. En tant que " early cyclique ", la valeur pourrait subir en premier les effets d'un éventuelle deuxième creux économique (" double dip ") ; - Legrand est largement exposé au marché de la construction dans les pays matures. 60% de ses ventes sont réalisées dans le non-résidentiel, segment qui profite plus tardivement de la reprise économique que le résidentiel ; - Legrand n'est pas protégé par de véritables barrières technologiques.

Comment suivre la valeur

- Les tendances à long terme de l'industrie et les investissements de production d'électricité sont à suivre. Le potentiel de l'automatisation, dans l'industrie comme à la maison (domotique), semble prometteur ; - La cession à plusieurs reprises depuis novembre 2009 d'une partie du capital de Legrand conjointement par ses actionnaires de référence, Wendel et KKR, à des institutionnels, accroît le flottant du titre et suscite des interrogations sur d'autres évolutions du capital. Certains parient sur la sortie de KKR.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens d'équipement

L'intérêt marqué par les intervenants pour la société italienne Ansaldo STS, la division système ferroviaire du groupe Finmeccanica, souligne qu'une consolidation de la filière ferroviaire en Europe est envisageable. Elle permettrait aux acteurs de contrer la montée en puissance de la Chine. L'industrie européenne comprend plusieurs opérateurs importants comme Alstom, Siemens, Ansaldo et Talgo. L'acquisition d'Ansaldo STS permettrait à Alstom de créer un géant mondial de la signalisation ferroviaire. Mais le groupe français n'est pas seul sur les rangs. Le Canadien Bombardier serait également intéressé et l'Américain General Electric pourrait aussi être un repreneur potentiel. En attendant, pour gagner des marchés, les initiatives sont de mise. Pour remporter le marché de la très grande vitesse entre Moscou et Saint-Pétersbourg, qui représente plus de 20 MdEUR, Alstom est prêt à faire de grandes concessions. Il accepte de transférer toutes ses dernières technologies et de localiser au maximum sa production en Russie. FTB/ACT/