(AOF / Funds) - Pour Bank of America, la dégradation des neufs pays de la zone euro vendredi était prévue. Mais la banque anticipe déjà d'autres actions sur les notes en fonction des politiques mises en place pour lutter contre la crise de l'euro et par rapport à la faiblesse de certains pays. Dans sa justification de dégradation " S&P souligne que le cadre politique orienté sur l'austérité fiscale, le manque de support financier pour résoudre la crise et l'absence de mesures équitables pour soutenir la croissance à travers les pays, sont les raisons d'une telle dégradation ". Avec le recul, le risque de dégradation a été biaisé par les difficultés pour les pays européens à trouver des accords ". Bank of America pose ainsi le problème sur le fait que " pour que le FESF garde sa notation triple A, les garanties sur la structure devront être renforcées même si son successeur, le ESM, pourrait aider mais ne sera mis en place qu'en juillet 2012 ". D'un point de vue individuel pour les pays, " nous voyons des risques sur leurs perspectives de croissance et un possible mouvement des taux d'intérêt. Nous prévoyons une légère récession pour la plupart des pays dégradés, guidé par des politiques fiscales ". Pour Bank of America, il est fort possible que les actions sur les notations se traduisent par des taux d'intérêt élevés et volatils sur le marché de la dette souveraine. Dans l'absolu, " les dégradations, notamment si elles sont suivies par d'autres agences, auront un impact négatif sur les flux d'investissement dans la zone euro et aussi sur l'euro. Nous anticipons un affaiblissement de l'euro face au dollar avec à la fin du premier trimestre un euro à 1,25 dollar ". AUT/ALO