EDENRED confirme ses objectifs

17/01/2012 - 10:49 - Option Finance

(AOF) - Edenred a publié au titre de son exercice 2011 un volume d'émission de 15,2 milliards d'euros, en hausse de 9,7%. Ce chiffre se situe dans la continuité de la performance réalisée en 2010 et en ligne avec l'objectif annuel moyen-terme du groupe, compris entre + 6% et + 14%, rappelle la direction. Le chiffre d'affaires ressort à 1 milliard d'euros, en hausse de 9,7% à données comparables. Le groupe affiche une croissance de 9,2% du chiffre d'affaires opérationnel et une hausse de 15,2% du chiffre d'affaires financier. Edenred a par ailleurs confirmé son objectif d'un résultat d'exploitation courant annuel compris entre 340 et 360 millions d'euros.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Edenred (ex-Accor Services) est le leader mondial, devant Sodexo, des avantages aux salariés, c'est-à-dire des titres de services comme les tickets restaurant, les chèques vacances, les chèques cadeaux et autres " vouchers " ; - La société évolue sur un marché porteur dont la valeur a déjà doublé en dix ans ; - La croissance de la société bénéficie de deux catalyseurs : un taux de pénétration qui dispose encore d'un potentiel de hausse, notamment dans les PME, et le passage du ticket papier à la carte électronique via des partenariats (avec Mastercard en Europe, par exemple) ; - Le groupe fait preuve d'une forte capacité d'innovation ; - Edenred est positionné à parts égales entre l'Europe et les pays émergents, en termes de volume d'émissions. La croissance des pays émergents, dont le Brésil en particulier, premier marché mondial pour les titres de services, permet de compenser un profil de croissance plus limité en Europe ; - L'activité d'Edenred, qualifiée de " vache à lait ", dégage des flux de trésorerie récurrents et permet de rémunérer au mieux ses actionnaires : 70% des bénéfices sont redistribués sous forme de dividendes ; - Le groupe bénéficie d'une notation "strong investment grade" avec une dette nette affichée quasi nulle ; - La valeur présente l'avantage de préserver l'actionnaire contre l'inflation via les placements financiers de la trésorerie et l'augmentation mécanique des valeurs faciales des tickets.

Les points faibles de la valeur

- La dégradation de l'emploi salarié en Europe pèse sur la croissance de l'activité tandis que la faiblesse des taux d'intérêt affecte la rémunération de la trésorerie sur les titres ; - Les taux élevés de croissance interne espérés par Edenred sont, quelque part, indissociables des " risques devises " propres à certaines zones géographiques sur lesquelles se fonde cette croissance, notamment l'Amérique latine ; - Plus de 80% de l'activité d'Edenred dépend de législations fiscales favorables. Des changements de règlementation sont d'autant plus possibles que les luttes contre les déficits budgétaires resteront d'actualité sur les prochaines années et que les titres de service constituent une niche fiscale régulièrement décriée ; - La valeur est encore en nette hausse depuis son introduction en Bourse en juillet 2010. C'est même l'une des rares à être en hausse depuis le début de l'année. Les analystes estiment néanmoins que les perspectives de croissance sont largement intégrées dans les cours.

Comment suivre la valeur

- Introduite en Bourse début juillet 2010 suite au recentrage d'Accor sur l'hôtellerie, Edenred est considérée comme une valeur de croissance et de rendement ; - Le dossier est spéculatif. Le pacte d'actionnaires d'Eurazeo/Colony n'empêche pas une offre sur le titre. Des rumeurs d'intérêt de Compass ont dopé le titre à l'automne 2010 ; - L'activité d'Edenred dépend de l'évolution de l'emploi salarié. La montée du chômage réduit le nombre d'utilisateurs et vice-versa ; - La vague de dématérialisation qui s'annonce en Europe et la possible arrivée de nouveaux entrants sont à suivre. A terme, au moins 50% des titres de services du groupe seront dématérialisés, contre 30% aujourd'hui, avec, à la clé, des marges bien plus élevées.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux entreprises

La diversification est à l'ordre du jour parmi les géants de l'intérim. Les bons résultats du premier semestre s'expliquent en partie par la plus grande variété des services qu'ils proposent. Cette stratégie leur permet de maximiser les synergies et d'être présents sur des créneaux à plus forte valeur ajoutée. Elle leur permet également d'affronter plus aisément les incertitudes économiques qui freinent les processus décisionnels de leurs clients. Ainsi, après l'acquisition de l'Américain SFN pour 536 MEUR, Randstad est devenu le troisième fournisseur de services de ressources humaines sur le continent nord-américain. D'ailleurs, sur la première partie de l'année, les ventes du groupe néerlandais se sont particulièrement surenchéries au sein de la branche Services proposés, en particulier dans l'industrie et la logistique. Quant à Adecco, il a récemment repris Drake Beam Morin, un spécialiste de la transition de carrière et du développement de compétences. FTB/ACT/