GOOGLE a mal fini l'année 2011

20/01/2012 - 11:16 - Option Finance

(AOF) - Le célèbre moteur de recherche Google devrait être sanctionné à Wall Street après la publication, chose très rare, de résultats décevants au quatrième trimestre. La firme de Mountain View (Californie) a réalisé un bénéfice net de 2,71 milliards de dollars, soit 8,22 dollars par action, à comparer avec 2,54 milliards de dollars, soit 7,81 dollars par action, un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action a atteint 9,50 dollars, ce qui est très inférieur au consensus Thomson Reuters de 10,49 dollars. Le chiffre d'affaires a progressé de 25% à 10,58 milliards de dollars. En excluant les coûts d'acquisition du trafic (recettes reversées aux partenaires publicitaires), il s'est élevé à 8,13 milliards de dollars, une performance là encore décevante. Wall Street attendait 8,4 milliards de dollars. Google a fait état d'une hausse de 34% des clics sur les liens commerciaux, mais aussi, ce qui est décevant, d'une baisse de 8% du coût moyen par clic, c'est-à-dire le prix payé par un annonceur quant un internaute clique sur une publicité. Le groupe est par ailleurs toujours plus dépensier. Ses coûts opérationnels ont atteint 3,38 milliards de dollars, soit 32% des ventes, à comparer avec 2,51 milliards de dollars ou 30% des ventes, un an plus tôt.

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LE SECTEUR DE LA VALEUR

Internet - FAI et sites internet

Créé il y a tout juste vingt ans, le 6 août 1991, Internet a aujourd'hui un poids certain dans l'économie mondiale. Il génère une activité de 1 672 MdUSD, qui représente près de 3% du PIB mondial. 463 millions de sites Internet existent à travers le monde, contre 30 millions il y a dix ans. Selon l'Union internationale des télécommunications, 2 milliards d'internautes sont connectés dans le monde, soit près de 30% de la population mondiale. En France, 700 000 emplois ont été créés dans la filière sur les quinze dernières années, ce qui constitue le quart des nouveaux emplois sur notre territoire sur cette période. Internet est soumis à de constantes mutations. Au Web 1.0 des années 1990, qui permettait uniquement de consulter des informations et d'effectuer des achats, a succédé le Web 2.0. Ce dernier est apparu au début des années 2000 avec les blogs, l'encyclopédie en ligne Wikipedia et les réseaux sociaux tels que Facebook. La prochaine étape n'est pas encore déterminée : pour certains, elle pourrait voir communiquer les objets entre eux grâce à une carte SIM et sans intervention humaine. Le marché de la connectivité a représenté 3,1 MdEUR dans le monde en 2010, et devrait quasiment doubler en quatre ans, selon l'Idate. Pour d'autres experts, la prochaine mutation d'Internet concernera la gestion des données à travers une analyse très fine des informations notamment disponibles sur les réseaux sociaux. Mais là apparait la problématique de la protection de la vie privée. FTB/ACT/