STMICROELECTRONICS nette dégradation des comptes au quatrième trimestre

24/01/2012 - 08:41 - Option Finance

(AOF) - STMicroelectronics a essuyé au quatrième trimestre une perte nette de 11 millions de dollars, à comparer avec un bénéfice de 219 millions de dollars, un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, la perte par action s'est élevée à 1 cent, contre un bénéfice de 27 cents au quatrième trimestre 2010. Le chiffre d'affaires net du quatrième trimestre a affiché une baisse de 10,3% par rapport au troisième trimestre à 2,19 milliards de dollars, ce qui est inférieur au consensus Reuters de 2,33 milliards de dollars. La marge brute, une mesure de la rentabilité très suivie par les analystes, est ressortie à 33,4%, en net repli par rapport à il y a un an (39,9%). Le marché attendait 34,8%. STMicroelectronics a souligné que son free cash flow était redevenu positif et s'élevait à 47 millions de dollars au quatrième trimestre Sur la base de perspectives de vente en séquentiel beaucoup plus faibles des produits pour téléphones cellulaires (Wireless), le fabricant de semi-conducteurs prévoit que son chiffre d'affaires total enregistre une baisse comprise entre 4 et 10% au premier trimestre 2012. Compte tenu de ces éléments et du fait que le taux des capacités non utilisées devrait rester élevé en dépit d'une amélioration, la direction table sur une marge brute de 33%, à plus ou moins 1,5 point de pourcentage près. " Nous continuerons à nous concentrer sur la gestion de nos capitaux, en adoptant une approche prudente au niveau de la gestion des stocks et de nos investissements, dans le but de préserver et de renforcer notre free cash flow ", a ajouté le PDG du groupe Carlo Bozotti.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- STMicro est le leader européen des semi-conducteurs et bénéficie de bonnes positions concurrentielles dans le monde, avec une cinquième place mondiale ; - Ses ventes sont réparties de manière relativement équilibrée entre ses cinq secteurs d'activité ; - STMicro est l'une des entreprises les plus innovantes de son marché ; - La société est leader mondial dans le domaine des microsystèmes électromécaniques (Mems). Ces capteurs de mouvement sont en plein boom dans les produits grand public ; - Le secteur est porté par la demande chinoise ainsi que le développement des smartphones, des écrans tactiles et autres " netbooks " ; - La situation financière de STMicro est saine.

Les points faibles de la valeur

- Les investisseurs peinent à croire au redressement, échaudés par plusieurs déceptions successives sur le titre ; - Les perspectives de redressement de ST-Ericsson, toujours pénalisées par la santé de Nokia notamment, ont encore été repoussées. Le nouvel avertissement sur résultats de cette filiale, fin juin, a une nouvelle fois pesé sur le parcours boursier de STMicro ; - L'activité de STMicro reste très dépendante de l'état des secteurs automobile, informatique, industriel et grand public, qui sont très cycliques ; - La rentabilité de la société est inférieure à celle des autres poids lourds du secteur. Elle pâtit d'une structure de coûts fixes importante, notamment en Europe.

Comment suivre la valeur

- Le secteur est très cyclique ; - Texas Instruments est le principal comparable boursier. Les commentaires de l'Américain sont donc très suivis ; - La santé de Nokia est également très suivie puisque le Finlandais représente 10% à 15% du CA. Or, Nokia subit actuellement de plein fouet la concurrence asiatique dans la téléphonie mobile ; - Les fluctuations du cours du dollar sont à surveiller ; - Le niveau des stocks mondiaux de semi-conducteurs est un bon indicateur car plus ce niveau est élevé plus la demande sera faible et plus les capacités de production sont excédentaires ; - Le succès des nouveaux produits influera sur l'amélioration régulière des performances financières du groupe ; - La société souhaite s'ouvrir à de nouveaux segments de marché comme ceux de l'énergie (produits pour consommer moins) et de la santé ; - La structure de l'actionnariat est à suivre. Le FSI a racheté fin 2010 à Areva sa part au capital de STMicro.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Electronique

Le succès des tablettes tactiles ne se dément pas. Fin août 2011, l'iPad d'Apple s'était vendu à 30 millions d'exemplaires en un peu plus d'un an à travers le monde. En 2011, les ventes pourraient atteindre 44 millions. Globalement, en dépit de ventes plutôt décevantes au premier trimestre 2011, avec 7,2 millions d'unités (-28% par rapport au dernier trimestre 2010), le cabinet IDC a relevé ses estimations pour 2011. Il prévoit désormais que 53,5 millions de tablettes devraient être commercialisées dans le monde, contre une prévision initiale de 50,4 millions. Les acteurs ne s'y trompent pas et multiplient les lancements dans ce domaine. Durant l'IFA de Berlin, le Salon européen de l'électronique grand public qui a ouvert ses portes début septembre, les tablettes ont dominé les annonces. Sony a dévoilé ses premières tablettes tactiles, la S et la P. Samsung et Toshiba ont présenté de nouveaux modèles. Le constructeur informatique taïwanais Asus investit ce segment avec réussite grâce au positionnement accessible de l'EePad Transformer. FTB/ACT/