(AOF) - Mersen a enregistré un chiffre d'affaires consolidé record en 2011, à 829,61 millions d'euros, en croissance organique de 10,7%. En valeurs historiques, la hausse a atteint 11,9%, grâce à un impact positif des acquisitions (en particulier M.Schneider et Yantaï Zhifu Graphite) atténué en partie par un effet défavorable de change. Au quatrième trimestre, la société française spécialisée dans la fabrication de composants électriques a enregistré un chiffre d'affaires de 202,4 millions d'euros et une croissance interne de 1,3%. Sa division Systèmes et Matériaux Avancés a enregistré un ralentissement sensible de ses ventes, que la société a mis sur le compte des équipements hautes températures pour l'industrie solaire. Ces derniers ont pâti d'une base de référence " très élevée " et d'un ralentissement de la demande des producteurs de cellules solaires qui ont constitué des stocks. Mersen a confirmé son objectif de marge opérationnelle courante pour 2011 supérieure à 12% du chiffre d'affaires, malgré une croissance organique faible au quatrième trimestre. Le groupe anticipe pour le début de l'année 2012 des ventes en retrait modéré (à périmètre et change constant) par rapport à une année 2011 record. " Ce retrait provient du ralentissement de l'activité pour le marché solaire, dans l'attente de l'absorption des stocks de cellules solaires en Chine, et d'un environnement macro-économique peu favorable en Europe ", a-t-il expliqué. Dans ce contexte, Mersen a mis en place des mesures de contrôle des coûts et des investissements afin de s'adapter à l'environnement économique actuel de ce début d'année.
Biens d'équipement
L'intérêt marqué par les intervenants pour la société italienne Ansaldo STS, la division système ferroviaire du groupe Finmeccanica, souligne qu'une consolidation de la filière ferroviaire en Europe est envisageable. Elle permettrait aux acteurs de contrer la montée en puissance de la Chine. L'industrie européenne comprend plusieurs opérateurs importants comme Alstom, Siemens, Ansaldo et Talgo. L'acquisition d'Ansaldo STS permettrait à Alstom de créer un géant mondial de la signalisation ferroviaire. Mais le groupe français n'est pas seul sur les rangs. Le Canadien Bombardier serait également intéressé et l'Américain General Electric pourrait aussi être un repreneur potentiel. En attendant, pour gagner des marchés, les initiatives sont de mise. Pour remporter le marché de la très grande vitesse entre Moscou et Saint-Pétersbourg, qui représente plus de 20 MdEUR, Alstom est prêt à faire de grandes concessions. Il accepte de transférer toutes ses dernières technologies et de localiser au maximum sa production en Russie. FTB/ACT/