Analyse clôture AOF France / Europe - Nouvelle baisse en Europe

25/01/2012 - 17:47 - Option Finance

(AOF) - La correction se poursuit sur les Bourses européennes, le dossier grec continuant de peser. Ce matin, le Financial Times a ravivé les craintes en annonçant que le FMI appelait la BCE à accepter une décote sur ses avoirs en dette grecque. En cas de réponse favorable, les investisseurs redoutent que la banque centrale ne cesse son programme de rachats de titres des pays en difficultés devant les risques encourus. Or, la dette portugaise soulève aussi des inquiétudes. A Paris, le CAC 40 a cédé 0,31% à 3 312,48 points tandis que le FTSE Eurotop 100 a abandonné 0,62% 2 171,24 points. En Europe, Ericsson a plongé de 14,23% à 58,75 couronnes suédoises, la rentabilité du numéro un mondial des équipements télécoms ayant reculé plus que prévu au quatrième trimestre. Le groupe suédois est victime de la performance décevante de son activité d'équipements de réseau, en particulier aux Etats-Unis et en Russie. Elle a reculé de 40% dans le premier pays où les marges sont élevées en raison de l'absence des acteurs chinois. A Paris, le marché a modifié son diagnostic sur Biomérieux. L'action, qui a chuté de 25,2% en 2011, a rebondi de 11,27% à 64,88 euros. Échaudés par deux profits warning en fin d'année dernière, les investisseurs sont favorablement surpris par le bon mois de décembre finalement réalisé par le spécialiste du diagnostic in vitro. Les chiffres d'affaires du quatrième trimestre et annuel ressortent ainsi légèrement supérieurs aux attentes du consensus. Par ailleurs, le titre a profité de l'OPA jugée très généreuse lancée par Roche sur l'américain Illumina, un groupe similaire à Biomérieux. Le titre Interparfums s'est accordé 4,36% aujourd'hui à 17,72 euros après la publication d'un chiffre d'affaires annuel record salué par les analystes. Le fabricant de parfums a dévoilé des ventes de 398 millions d'euros au titre de son exercice 2011, en hausse de 30% à devises courantes et de 33% à devises constantes. Sur le seul quatrième trimestre, les ventes du groupe ont atteint 125,8 millions d'euros, en hausse de 79,2% à taux de change courants et de 81,4% à taux de change constants par rapport à la même période en 2010.

Les chiffres macroéconomiques

L'indice IFO du climat des affaires en Allemagne est ressorti à 108,3 en janvier, ce qui est supérieur à son niveau de décembre (107,3) et au consensus Reuters de 107,5. Aux Etats-Unis, les promesses de vente de logements dans l'ancien ont reculé de 3,5% en décembre, l'indice publié par l'Association nationale des agents immobiliers (NAR) ressortant à 96,6. Les économistes interrogés par Reuters anticipaient une baisse de 1%. Sur un an, les promesses sont en hausse de 5,6%. L'annonce de la Fed sur sa politique monétaire est attendue à 18h30. Vers 17h30, l'euro cède du terrain face au dollar à 1,2977.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

IFO (indice) : L'institut de recherche et de prévisions économiques allemand IFO publie mensuellement les résultats d'un sondage auprès de plus de 7000 chefs d'entreprises et dirigeants de tous les secteurs, à l'exclusion de la finance. L'indice global est composé d'un volet sur la perception qu'ont les sondés du climat actuel des affaires, et d'un volet sur leurs anticipations à quelques mois. L'IFO détermine à partir de ces réponses le niveau de l'indice, sachant qu'un niveau supérieur à 100 signale qu'une majorité d'entreprises se montre plutôt optimiste, et un indice inférieur à 100 révèle une majorité pessimiste. Climat des affaires dans l'industrie (Indice de la Banque de France)  : cet indicateur mensuel résume le jugement des industriels français sur la situation conjoncturelle. Plus il est élevé et plus l'appréciation des industriels est favorable. Sa moyenne de long terme est de 100. L'institution financière interroge les industriels sur l'évolution de la production par rapport au mois précédent, la production pour les prochains mois, l'évolution des commandes par rapport au mois précédent, le niveau du carnet de commandes, le niveau des stocks de produits finis, le taux d'utilisation des capacités de production et l'évolution des effectifs. Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC). D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation "core". La Fed privilégie l'indice PCE "core" qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. FTB/MAF/5