BENETEAU attend une baisse de 7% de son activité en 2011-2012

27/01/2012 - 10:01 - Option Finance

(AOF) - Le chiffre d'affaires consolidé de Bénéteau devrait reculer de 7,2%, tombant à 855 millions d'euros, sur son exercice 2011-2012 qui sera clos en août, a averti le fabricant de bateaux de plaisance. Le groupe impute cette baisse à l'impact de la crise économique sur son activité. Bénéteau évoque le " climat anxiogène " qui a régné cet automne-hiver, en pleine période de prises de commandes, dans la zone européenne. Le groupe prévoit ainsi de réaliser en 2012 un chiffre d'affaires Bateaux de 620 millions d'euros, en recul de 10,7%. Les perspectives sont moins dégradées sur l'activité Habitat, où Bénéteau attend une progression de son chiffre d'affaires de 3,5%, traduisant la bonne tenue de l'hôtellerie de plein air, la première année de production de mobil home en Italie, ainsi que la pertinence de l'offre en maison ossature bois dans l'habitat résidentiel. Dans un entretien accordé aux Echos, Bruno Cathelinais, le président du directoire, a par ailleurs averti que le groupe ne pourrait pas atteindre les objectifs qu'il s'était fixés l'année dernière à l'horizon 2015. Réaliser un chiffre d'affaires de 1,5 milliard d'euros en 2015 " est encore possible, mais ce but ne sera peut-être atteint qu'en 2016 ou en 2017 ", a déclaré le dirigeant.

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Les points forts de la valeur

- Bénéteau est le numéro 1 mondial de la plaisance ; - Bénéteau continue à gagner des parts de marché grâce aux nombreuses nouveautés développées en dépit de la crise, à la force intacte de ses réseaux de distribution et à une politique de prix adaptée. L'objectif 2015 de Bénéteau est de détenir 30% du marché de la voile et 10% de parts de marché en moteurs ; - Le plan stratégique offensif 2015 donne de la visibilité sur la croissance du groupe à moyen terme en formalisant des objectifs ambitieux et accessibles ; - La structure de coûts ayant été allégée, l'effet de levier d'une reprise du chiffre d'affaires sur les résultats du groupe sera significatif ; - Bénéteau a investi dans des relais de croissance (bateaux à moteurs...) et des diversifications prometteuses et moins touchées par la crise (mobile-homes, maisons en bois) ; - Les marchés émergents, Chine et Brésil en tête, sont également un important relais de croissance à terme ; - La structure financière du groupe est solide ; - Le groupe a renforcé son équipe de management avec le recrutement d'un directeur financier, d'un DRH Groupe et d'un Directeur Général Industrie. Il s'agit pour les analystes d'un atout supplémentaire pour asseoir la croissance des prochaines années ; - Bénéteau bénéficie d'un actionnariat stable et impliqué.

Les points faibles de la valeur

- Le marché de la plaisance n'a pas échappé à la crise car de nombreux bateaux sont achetés à crédit. Le redressement du marché sera d'autant plus long que la visibilité est à nouveau faible sur le rythme de la reprise économique dans les pays développés ; - Les analystes craignent des déceptions lors des prochaines publications de résultats ; - Le segment du bateau à moteur, très dynamique, est moins rentable que celui du bateau à voile.

Comment suivre la valeur

- Le niveau du carnet de commandes et le rythme des entrées de commandes sont de bons indicateurs de tendance. A noter la forte saisonnalité de la plupart des activités de Bénéteau, le premier semestre étant traditionnellement peu représentatif de l'activité annuelle ; - Les salons nautiques, qui se déroulent d'octobre à décembre, sont l'occasion de la présentation des nouveaux modèles et d'importantes prises de commandes ; - Le groupe Bénéteau exporte 30% de sa production dans la zone dollar. Il est donc sensible aux variations du dollar ; - Innovations et développement géographique seront le fer de lance du groupe Bénéteau pour les prochaines années.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Hotellerie et loisirs

Les formules "club » tout compris séduisent de plus en plus les voyageurs dans un contexte de crise. En effet, elles permettent d'organiser son séjour et de payer quasiment tous les frais avant même le départ, ce qui évite les mauvaises surprises. Le pionnier, le Club Med, est aujourd'hui positionné sur le haut de gamme. Le segment du moyen de gamme est très convoité et la concurrence est vive entre les divers tour-opérateurs. Look Voyages réalise 75% de ses ventes dans ses 34 clubs Lookéa, qui sont des hôtels indépendants de 150 à 200 chambres. Les propres équipes du groupe sont chargées de l'animation. Quant à Thomas Cook France, il commercialise 72 hôtels formule club à travers 27 clubs Eldorador, qui constituent sa marque la plus haut de gamme, 15 Thomas Cook Villages, 20 clubs Aquatour et 10 clubs Jumbo, positionnés sur l'entrée de gamme. L'objectif de Thomas Cook France est de détenir une centaine de clubs dans les deux ans. Pour les tour-opérateurs, ces formules présentent l'avantage d'offrir des marges plus élevées. FTB/ACT/