(AOF) - Les Bourses européennes débutent mal la semaine, pénalisées par un regain d'inquiétude concernant la crise de la dette grecque. Le CAC 40 a cédé 1,6% à 3 265,64 points, clôturant sous le seuil des 3 300 points pour la première fois depuis le 18 janvier. Dans le reste de l'Europe, le bilan est tout aussi dégradé, le FTSE Eurotop 100 abandonnant 1% à 2 152,76 points. Les craintes des investisseurs contaminent les Etats-Unis où le Dow Jones perd 0,85% à l'approche de la mi-séance. Alors qu'un énième sommet européen censé convaincre les marchés que l'Europe n'est plus au bord du gouffre a débuté cet après-midi, les opérateurs s'inquiètent de l'état des négociations, entamées depuis plusieurs semaines, entre Athènes et ses créanciers privés. De plus, tandis que la cure d'austérité drastique imposée depuis près deux ans par la troïka (Union européenne, FMI, BCE) à la Grèce peine à donner des résultats tangibles, la rumeur selon laquelle Berlin exigerait qu'Athènes délègue le contrôle de sa politique budgétaire à l'Union européenne en échange du versement d'une nouvelle aide a remis d'actualité l'hypothèse d'une sortie de la Grèce de la zone euro. Dans ce climat tendu, les investisseurs analyseront ce soir avec intérêt les premières informations en provenance du sommet de Bruxelles. A Paris, les valeurs bancaires se sont lourdement repliées en raison de l'exposition des établissements concernés à la dette grecque. En baisse de 7,12% BNP Paribas accuse la plus forte chute du CAC 40 devant Crédit Agricole (-6,59%) et Société Générale (-6,45%). BNP Paribas et Société Générale ont également été pénalisés par Bank of America-Merrill Lynch, le broker ayant dégradé son opinion sur les deux titres. A contrario, les valeurs défensives ont profité du retour de l'aversion pour le risque sur les marchés, à l'image d'Essilor (+1,85%), de Sanofi (+0,64%) ou de l'Oréal (+0,39%). FTB/MAF/