Analyse clôture AOF France / Europe - Début de semaine en rouge vif

30/01/2012 - 17:53 - Option Finance

(AOF) - Les Bourses européennes débutent mal la semaine, pénalisées par un regain d'inquiétude concernant la crise de la dette grecque. Alors qu'un énième sommet européen censé convaincre les marchés financiers que l'Europe n'est plus au bord du gouffre a débuté cet après-midi, les opérateurs s'inquiètent de l'état des négociations entre Athènes et ses créanciers privés. A Paris, les valeurs bancaires se sont lourdement repliées en raison de l'exposition des établissements financiers à la dette grecque. Le CAC 40 clôture en baisse de 1,6% à 3 265,64 points, l'Eurotop 100 cède 1% à 2 152,76 points. Un peu moins de trois semaines après son profit warning, Philips a dévoilé ce matin des résultats en ligne au quatrième trimestre et des perspectives prudentes. Aux Pays-Bas, l'action du groupe d'électronique diversifié a perdu 2,79% à 15,145 euros, soit l'une des plus fortes baisses de l'indice AEX. Au quatrième trimestre, Philips a essuyé une perte nette de 160 millions d'euros d'euros, à comparer avec un bénéfice net de 465 millions d'euros un an plus tôt. Mettant fin à plusieurs mois de rumeurs, Carrefour a confirmé ce matin l'arrivée de Georges Plassat en tant que PDG. L'actuel PDG de Vivarte (André, Kookaï, La Halle aux vêtements...) remplace Lars Olofsson qui a fait part au conseil d'administration de son souhait de ne pas demander le renouvellement de son mandat et ainsi de ses fonctions de PDG lors de la prochaine assemblée générale qui se tiendra le 18 juin 2012. A la Bourse de Paris, l'action Carrefour a perdu 4,35% à 17,465 euros, cette arrivée étant déjà intégrée dans les cours. La semaine dernière, l'action du distributeur avait affiché la plus forte progression du CAC 40 (+7,4%), les rumeurs d'arrivée de Georges Plassat s'étaient faites plus insistantes. Le spécialiste de l'assurance crédit Euler Hermès (+4,02% à 50,45 euros) a bénéficié du soutien de Goldman Sachs. L'influent broker a relevé sa recommandation sur la valeur de Neutre à Achat avec un objectif de cours de 65 euros. L'analyste a également ajouté le titre à sa Conviction List qui comprend ses valeurs favorites en Europe. Goldman voit une opportunité d'investissement au cours actuel, jugeant le titre sous-valorisé. " Nous pensons que le cours actuel prend en compte une hausse de 8,5% des faillites à travers le monde en 2013 ", écrit-il. Le broker juge ce chiffre " excessivement négatif ", et pense qu'il n'y aura pas d'augmentation des faillites l'an prochain.

Les chiffres macroéconomiques

En zone euro, l'indice du climat des affaires calculé par la Commission européenne ressort à -0,21 au mois de janvier, conformément aux attentes. Il s'améliore un peu après -0,32 en décembre. De même, l'indice du sentiment économique se redresse à 93,4 en janvier après 92,8 en décembre. Mais les économistes visaient 93,8. Les dépenses des ménages sont restées inchangés au mois de décembre là où les analystes attendaient une hausse de 0,1%. En novembre, elles avaient progressé de 0,1%. Le revenu des ménages a lui augmenté de 0,5% contre 0,4% attendu par le marché. L'indice des prix PCE, hors les élèments volatils que sont l'énergie et l'alimentaire, a augmenté de 0,2%. Le sommet européen concernant la crise se déroule aujourd'hui. A 17H35, l'euro cote 1,3099 dollar.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

IFO (indice) : L'institut de recherche et de prévisions économiques allemand IFO publie mensuellement les résultats d'un sondage auprès de plus de 7000 chefs d'entreprises et dirigeants de tous les secteurs, à l'exclusion de la finance. L'indice global est composé d'un volet sur la perception qu'ont les sondés du climat actuel des affaires, et d'un volet sur leurs anticipations à quelques mois. L'IFO détermine à partir de ces réponses le niveau de l'indice, sachant qu'un niveau supérieur à 100 signale qu'une majorité d'entreprises se montre plutôt optimiste, et un indice inférieur à 100 révèle une majorité pessimiste. Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC). D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation "core". La Fed privilégie l'indice PCE "core" qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. FTB/MAF/5