ALTEN juge rassurant, voire encouragent le début de l'année

30/01/2012 - 18:11 - Option Finance

(AOF) - Le chiffre d'affaires d'Alten au quatrième trimestre 2011 a atteint 281,2 millions d'euros, en progression de 14,4%. Le spécialiste de l'ingénierie et du conseil en technologies a affiché une croissance organique de 12,5%. Le chiffre d'affaires consolidé de l'exercice 2011 s'est élevé à 1,067 milliards d'euros, en croissance interne de 14,5 %. La part du chiffre d'affaires à l'international progresse régulièrement et représente désormais le tiers de l'activité du groupe. L'automobile, l'aéronautique, l'électronique et l'énergie ont été les secteurs d'activité les plus dynamiques. Malgré un turn-over qui est resté élevé (supérieur à 20%), Alten a réussi à capter les ressources nécessaires à la réalisation des projets et a maintenu un rythme de recrutement soutenu au cours de l'année 2011. Le taux d'activité 2001 est jugé " satisfaisant " : il s'est établi à 92,5% (versus 92,7% en 2010). A propos de ses perspectives 2012, Alten a indiqué que le début de l'année 2012 était rassurant, voire encourageant malgré un contexte économique déprimé fin 2011. " L'activité du mois de janvier est restée satisfaisante, comparable à celle de l'an passé ", a-t-il précisé. Alten a confirmé l'intégralité de ses référencements chez les principaux donneurs d'ordre dans l'Aéronautique, l'Automobile, l'Energie, Telecom...

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Leader européen de la R&D externalisée, qui consiste à prendre en charge la recherche de grands groupes comme Renault, Airbus ou EADS, Alten combine, selon les analystes, capacité de résistance et levier pour jouer la reprise ; - Alten est une société très rentable ; - La demande reste dynamique, avec notamment des projets de rupture technologique dans l'automobile, l'aérospatiale et l'énergie ; - Dans une optique moyen - long terme, Alten devrait profiter de l'évolution positive des budgets de R&D de ses principaux clients mais aussi de l'accroissement du taux d'externalisation de la R&D ; - La situation financière d'Alten lui permet d'envisager des acquisitions ; - La mobilité géographique et sectorielle de ses collaborateurs est un atout.

Les points faibles de la valeur

- Alten est dépendant de l'activité dans les secteurs cycliques de l'aéronautique et de l'automobile. Airbus est son premier client ; - Le secteur de la R&D spécialisée est confronté à une pénurie d'ingénieurs, ce qui se traduit par une inflation des salaires. Or ceux-ci représentent une part importante des charges d'exploitation de la société ; - Le conseil en haute technologie souffre d'une moins bonne visibilité que d'autres pans des services informatiques. La pression sur les prix et la concurrence s'intensifient ; - L'acquisition d'Idestyle Technologies, société spécialisée dans le design pour les constructeurs automobiles dont le chiffre d'affaires a lourdement chuté et qui a été placée en redressement judiciaire, entraîne d'importants coûts de restructuration ; - Alten ne réalise que 30% de son chiffre d'affaires en dehors de l'Hexagone. Sa taille critique est insuffisante en Allemagne. Le groupe doit donc accélérer son développement à l'international.

Comment suivre la valeur

- Traditionnellement, Alten bénéficie d'une prime de valorisation grâce à sa croissance régulière et à sa marge opérationnelle à deux chiffres ; - L'essentiel des charges d'exploitation provient des salaires. A ce titre, l'effectif et le temps de mission des consultants sont des indicateurs importants. Ainsi, particulièrement en période difficile, le taux d'intercontrat est à surveiller. Un taux élevé pèse en effet sur la rentabilité des sociétés ; - La capacité des sociétés de conseil à conserver leur clientèle en période de référencement et à faire face aux pressions tarifaires est également importante.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - SSII

D'après les données du Syntec numérique, représentant la profession, le marché français de l'informatique devrait croître de 3,5% en 2011 (contre -4% en 2009 et +1,5% en 2010). Bénéficiant d'une meilleure visibilité, les SSII françaises sont tentées par la croissance externe pour se spécialiser, notamment dans le "cloud computing" (informatique à distance). L'objectif de ces opérations n'est plus la course à la taille critique, comme durant la décennie précédente, mais plutôt la spécialisation. Atos vient de finaliser le rachat de l'informatique de Siemens (SIS), qu'il a acquis en décembre dernier pour 850 MEUR. Selon le dirigeant du groupe, Thierry Breton, cette opération relève d'un projet industriel grâce auquel Atos sera doté d'environ 40 centres de données abritant plus de 90 000 serveurs dans le monde. Capgemini a quant à lui réalisé six acquisitions depuis le début de l'année, souhaitant se distinguer de ses concurrents en acquérant de nouvelles compétences. FTB/ACT/