(AOF / Funds) - Pour Edmond de Rothschild Investment Manager (EDRIM), le principal défi pour les Etats restera celui du refinancement, 800 milliards d'euros étant le montant global des émissions obligataires cette année ! Mais ce qui l'inquiète c'est l'effet d'éviction qui pourrait se produire. Les émetteurs souverains vont en effet accaparer les liquidités des marchés au détriment des autres agents. Cela restera donc un enjeu majeur cette année. Selon le gestionnaire d'actifs, dans un tel contexte, les perspectives sont meilleures du côté des entreprises que du côté des Etats. Les obligations, High Yield en particulier, peuvent offrir un meilleur couple rendement/risque que les actions. " Cette classe d'actif a mieux résisté que les actions et leur valorisation, prenant en compte déjà bon nombre de mauvaises nouvelles, sont très attrayantes ", souligne-t-il. Sur le segment Investment Grade, Edrim privilégie des titres de bonne qualité et non cycliques, de maturités courtes à moyennes. Les entreprises diversifiées géographiquement qui affichent une grande stabilité de leurs cash-flows restent les favorites.
High Yield : Il s'agit d'une émission obligataire à haut rendement, contrepartie d'un haut niveau de risque. La note attribuée par les agences de rating à ses obligations est strictement inférieure à Baa3 et BBB-. Investment/ Speculative Grade : Les notes des agences de notation de crédit s'articulent autour de deux catégories. La catégorie dite d'investissement ("investment grade" en anglais) correspond à une signature de qualité, synonyme d'un accès aux capitaux plus facile pour l'entreprise concernée. La catégorie spéculative à l'inverse ("speculative grade") désigne les obligations émises par les entreprises considérées comme les plus spéculatives (risques d'accident de paiement sérieux) et sont qualifiées de "junk bonds". AUT/ALO