Analyse clôture AOF France / Europe - Journée faste pour le CAC 40

01/02/2012 - 17:57 - Option Finance

(AOF) - Les marchés européens ont prolongé leur rebond, soutenus par des statistiques économiques en amélioration en Chine, Europe et Etats-Unis dans le secteur manufacturier. Ces données macroéconomiques ont bénéficié aux valeurs cycliques, comme Saint-Gobain ou Michelin, mais aussi aux valeurs bancaires. Société Générale a affiché la plus forte hausse du CAC 40. Ce dernier a clôturé en hausse de 2,09% à 3667,46 points, son plus haut en clôture de l'année. Le FTSE Eurotop 100 a gagné 1,76% à 2204,54 points. En Europe, Roche a cédé 1,41% à 153,60 francs suisses. Les investisseurs ont sanctionné les perspectives 2012 prudentes dévoilées par le groupe pharmaceutique dans le sillage de résultats 2011 conformes aux attentes. Plusieurs analystes ont salué la solidité des fondamentaux du laboratoire helvète. Ce dernier affiche une croissance robuste de son résultat par action core (+11% à 12,30 francs ) malgré des vents contraires à l'instar de la perte de l'indication pour le cancer du sein pour l'Avastin et la chute des ventes du Tamiflu, son célèbre traitement contre le virus H1N1. A Paris, le titre Partouche s'est envolé de 23,06% aujourd'hui à 1,60 euro après les résultats 2011 du groupe, qui montrent une importante réduction de la perte nette et une forte baisse de l'endettement. Le groupe de casinos a dévoilé au titre de son exercice 2011 une perte nette de 7 millions d'euros contre une perte de 60,4 millions l'année précédente. L'Ebitda consolidé a reculé de 98,4 à 88,6 millions d'euros. Le résultat opérationnel, de son côté, est repassé dans le vert à 28,9 millions d'euros contre une perte opérationnelle de 23 millions en 2010. Manitou a progressé de 3,10% à 16,30 euros, soutenu par l'annonce d'un chiffre d'affaires 2011 supérieur aux attentes et de prévisions encourageantes. Malgré l'environnement économique incertain, le fabricant d'engins de chantier a confirmé sa prévision d'une croissance comprise entre 10% et 15% cette année. Le bon niveau atteint par les prises de commandes au dernier trimestre crédibilise cette prévision. Manitou bénéficie du renouvellement des parcs de machines des clients. Et lorsque ce mouvement s'estompera en 2013, il pourra compter sur le dynamisme de son nouveau partenaire aux USA.

Les chiffres macroéconomiques

Le secteur manufacturier dans la zone euro s'est contracté en janvier mais au rythme le plus faible depuis 5 mois. L'indice des directeurs d'achat (PMI) compilé par Markit est ressorti à 48,8, à comparer avec une version flash de 48,7 et 46,9 en décembre. Pourtant, ce secteur en Allemagne a renoué avec la croissance pour la première fois depuis quatre mois. Cet indice est repassé au-dessus de la barre des 50 séparant expansion et contraction, à 51 en janvier, à comparer avec 50,9 pour l'estimation flash et 48,4 en décembre. Il est à son niveau le plus élevé depuis 6 mois. Selon une estimation rapide publiée par Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne, le taux d'inflation annuel de la zone euro s'établirait à 2,7% en janvier 2012. En décembre 2011, le taux était également de 2,7%. Le consensus Reuters était de 2,7%. 170 000 emplois ont été créés aux Etats-Unis dans le secteur privé selon l'enquête ADP. Les marchés attendaient un chiffre de 185 000. Le chiffre du mois de décembre a été révisé à 292 000 contre 325 000 précédemment. L'ISM manufacturier s'est établi à 54,1 en janvier après 53,1 en décembre. Les économistes attendaient 54,5. Les dépenses de construction ont progressé de 1,5% en janvier. Les économistes attendaient une hausse de seulement 0,4%. En revanche, la progression de décembre a été révisée à la baisse, passant de +1,2% à +0,4%. L'euro cotait 1,3190 (+0,76%) face à la devise américaine vers 17h30.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC). D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation "core". La Fed privilégie l'indice PCE "core" qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. FTB/MAF/5