PSA finalise l'acquisition de Citer SA

02/02/2012 - 08:42 - Option Finance

(AOF) - PSA Peugeot Citroën annonce la finalisation de l'acquisition de sa filiale, le loueur de véhicules Citer SA et sa filiale espagnole Atesa, par Enterprise Holdings. Cette opération avait été annoncée le 21 novembre 2011. PSA Peugeot Citroën entend ainsi optimiser son portefeuille afin de consacrer ses ressources au développement de ses activités stratégiques. Cette transaction va avoir pour effet une réduction de la dette financière nette de PSA Peugeot Citroën de l'ordre de 440 millions d'euros. L'opération a reçu l'avis favorable des Comités d'Entreprise de PSA Peugeot Citroën et Citer SA. ainsi que l'approbation de la Commission européenne. Avec une flotte d'environ 30 000 véhicules, Citer SA bénéficie d'une large couverture commerciale grâce à ses implantations dans les principales villes, gares et aéroports de France et d'Espagne, deux marchés clés en Europe où Citer et Atesa se placent parmi les premiers loueurs de véhicules. PSA Peugeot Citroën souligne l'opportunité stratégique que représente cette opération pour Citer et Atesa, qui vont ainsi pouvoir intensifier leur développement tout en bénéficiant du leadership du groupe Enterprise Holdings.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- PSA Peugeot Citroën est le deuxième constructeur automobile européen et le sixième mondial ; - Le management de PSA a été visionnaire sur la problématique des économies d'énergie pour les petites voitures ; - Le groupe s'est doté d'un plan ambitieux d'amélioration de ses performances opérationnelles ; - Le groupe réalise plus du tiers de ses ventes hors d'Europe occidentale, ce qui lui permet d'atténuer les effets de la crise dans ces pays. L'objectif est d'atteindre 50% à horizon 2015 et des parts de marché de 8% en Chine d'ici 2015-2020 ; - La structure financière du groupe est saine avec un taux d'endettement de seulement 12,5% ; - PSA bénéficie d'une stabilité actionnariale, le groupe familial Peugeot détenant plus de 30% du capital.

Les points faibles de la valeur

- Le marché européen représente la plus grande partie de ses ventes : l'année 2011 devrait donc être délicate avec la fin des dispositifs de prime à la casse. Les constructeurs généralistes comme Peugeot y seront plus sensibles que les constructeurs spécialisés dans le haut de gamme ; - Le plan d'amélioration des performances opérationnelles comporte une incertitude de taille : la croissance des ventes en Europe, qui suppose un redémarrage durable du marché automobile ; - Tous les acteurs du secteur automobile seront plus ou moins touchés par la situation au Japon. Toute quantification est encore aujourd'hui impossible.

Comment suivre la valeur

- Peugeot est une valeur cyclique, directement liée à la conjoncture économique et au moral des ménages ; - L'évolution des taux d'intérêt est à observer du fait de l'importance de la vente à crédit dans le secteur (qui concerne deux voitures sur trois) ; - Les constructeurs menant des politiques commerciales agressives, les politiques de remise et les lancements sont à examiner ; - Jusqu'ici attaché à son indépendance, le groupe a seulement conclu des accords de coopération ponctuelle avec certains constructeurs : Fiat, Toyota, Mitsubishi ou BMW ; - Suivre l'évolution de la participation dans l'équipementier Faurecia, qui a été réduite à 57% suite au rapprochement entre cette filiale et Emcom.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Automobiles - Constructeurs

Les perspectives sont très moroses pour l'automobile mondiale. Moody's estime que l'affaiblissement des fondamentaux macroéconomiques devrait entraîner une diminution de la demande mondiale de véhicules au cours des douze à dix-huit prochains mois. L'agence de notation a donc revu à la baisse ses prévisions de croissance du marché pour 2011 (à 3,5% contre 5% auparavant). Même dans les pays émergents, qui continuent d'offrir de grandes opportunités sur le long-terme, la croissance a ralenti : elle ne s'est élevée qu'à 3,5% en Chine sur les six premiers mois de 2011, contre un bond de 32% en 2010. A une demande atone s'ajoute une autre difficulté pour les constructeurs : la hausse du coût des matières premières. Fin juillet, PSA et Renault prévoyaient un surcoût de respectivement 700 et 600 MEUR pour l'ensemble de l'année 2011. Selon Moody's, les marges des constructeurs pourraient baisser de 1 à 1,5% par rapport à 2010 s'ils n'adoptent pas de nouvelles mesures de réduction des coûts. FTB/ACT/