(AOF) - Les Bourses européennes se sont repliées sur fond de regain de craintes concernant la Grèce. A Paris, le CAC 40 a reculé de 0,66% à 3 405,27 points. Aux Etats-Unis, l'heure est également à la prudence, le Dow Jones reculant de 0,34% à l'approche de la mi-séance. Les investisseurs s'inquiètent de l'évolution du dossier grec alors que chaque jour qui passe rapproche Athènes d'un défaut désorganisé. Aucun accord entre la Grèce et ses créanciers privés n'a été annoncé. Selon les dernières rumeurs, cet accord serait néanmoins sur le point d'être finalisé. Il se solderait par une perte volontairement consentie de 70%. Plus inquiétant, l'accord entre la Grèce et ses créanciers publics (Europe, FMI, BCE) semble loin d'être acquis. Athènes a reporté à demain une réunion pourtant cruciale pour l'avenir. Le Premier ministre Lucas Papademos doit convaincre les leaders des trois partis de la coalition d'accepter les mesures exigées par les bailleurs internationaux. A quelques semaines des élections, il semble très difficile pour les parties politiques qui forment le gouvernement actuel d'accéder aux demandes européens sans compromettre leurs chances lors de ces élections. Mais de leur côté, les gouvernements européens restent inflexibles. Alors que la zone euro a posé le 13 février comme date butoir pour la mise en place des mesures de rigueur, Angela Merkel a réaffirmé qu'aucun accord ne pourra être conclu sur la poursuite de l'aide financière si le pays ne remplit pas les conditions posées. L'enjeu est d'importance : la Grèce doit rembourser 14,5 milliards d'euros de dette publique en mars, 8,1 milliards en mai et 7,8 milliards en août. Sans aide, le pays pourrait faire défaut sur un ou plusieurs de ces remboursements. A Paris, ce regain de tensions pénalise les banques (-2,89% pour Société Générale, -2,67% pour Crédit Agricole) et les cycliques (-2,89% pour Vallourec, -2,36% pour ArcelorMittal). FTB/MAF/