GDF SUEZ prévoit un résultat récurrent au moins stable en 2012

09/02/2012 - 08:32 - Option Finance

(AOF) - GDF Suez a réalisé en 2011 un résultat net part du groupe de 4 milliards d'euros, à comparer avec 4,6 milliards d'euros en 2010. Le résultat net récurrent, part du groupe, s'est élevé à 3,5 milliards d'euros et l'Ebitda à 16,5 milliards d'euros, en hausse de 9,5%. Les analystes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne un résultat net de 4,599 milliards d'euros et un Ebitda de 16,5 milliards d'euros. GDF Suez a enregistré un chiffre d'affaires de 90,7 milliards d'euros, en progression de 7,3 %. Le marché attendait 90 milliards d'euros Au 31 décembre 2011, la dette nette s'élevait à 37,6 milliards d'euros, en recul de 4 milliards d'euros par rapport à la dette nette pro forma à fin 2010 et améliorant encore le ratio dette nette/ebitda à 2,3x, en deçà de l'objectif du Groupe, de 2,5. Cette année, l'énergéticien vise un résultat net récurrent, part du groupe, compris 3,5 et 4 milliards d'euros, un ratio dette nette/ebitda inférieur ou égal à 2,5 et le maintien d'une notation de catégorie "A". Ces objectifs sont fondés sur la base d'un climat moyen et d'une régulation stable.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- GDF Suez est le premier opérateur gazier en France et le deuxième producteur mondial d'électricité ; - Le rapprochement de ses activités non européennes avec celles d'International Power en fait également le plus grand exploitant de centrales électriques dans le monde ; - GDF Suez est très implanté dans les zones en forte croissance (Moyen-Orient, Amérique latine, Asie) ; - La diversité de ses métiers sur l'ensemble de la chaîne énergétique ainsi qu'un modèle économique qui combine activités régulées et concurrentielles assurent une certaine visibilité sur les résultats, notamment en périodes économiques difficiles ; - Le groupe s'est fixé un plan d'investissements ambitieux qu'il met méthodiquement en oeuvre ; - Le groupe bénéficie d'un bilan solide, qui le met à l'abri de cessions d'actifs dans l'urgence ou d'opérations de recapitalisation, le point faible de beaucoup de ses concurrents ; - L'action offre un rendement élevé (plus de 7%).

Les points faibles de la valeur

- Le groupe est très dépendant de son marché domestique ; - Les objectifs ambitieux qui avaient été fixés pour 2011 ont été reportés ; - GDF Suez pâtit d'un retard dans le nucléaire par rapport à EDF, qui a quatre à cinq ans d'avance sur ses concurrents ; - Un risque politique est attaché au titre car les tarifs de gaz pratiqués par le groupe dépendent des décisions de l'Etat français, souvent peu lisibles en la matière. Les investisseurs ont surtout l'impression que quand des règles sont fixées, elles ne peuvent finalement pas être considérées comme définitivement établies. Par ailleurs, les tarifs du gaz pourraient être gelés dans la perspective de l'élection Présidentielle en France en mai 2012 ; - La valeur est à la peine en Bourse. Le secteur des " utilities " ne séduit pas les investisseurs. C'est l'un des secteurs les plus susceptibles d'être touchés par d'éventuelles hausses de taxes dans un contexte de réduction des déficits budgétaires.

Comment suivre la valeur

- GDF Suez fait partie du secteur des " utilities ", traditionnellement sensible à l'évolution des taux d'intérêt ; - C'est une valeur considérée comme défensive, grâce à la régularité de ses résultats et à son modèle économique ; - Les performances de GDF Suez sont liées à l'évolution des prix du gaz, eux-mêmes dépendants du fioul domestique, du fioul lourd, du Brent et de la parité de change euro/dollar ; - La formule d'indexation des coûts d'approvisionnement de GDF Suez fait l'objet d'un audit régulier.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Les réorientations stratégiques sont à l'oeuvre parmi les énergéticiens allemands, lourdement impactés par l'arrêt des réacteurs nucléaires. En y ajoutant la taxe sur le nucléaire introduite le 1er janvier, E.ON estime que ses comptes ont été pénalisés de 1,9 MdEUR au premier semestre. L'impact sur les comptes de RWE s'est élevé à 900 MEUR. E.ON a publié la première perte nette trimestrielle de son histoire, à hauteur de 1,4 MdEUR. Le groupe a annoncé des restructurations qui pourraient concerner jusqu'à 11 000 personnes sur un total de 79000. Comme son concurrent RWE, il a dû réviser à la baisse ses prévisions pour 2011. RWE a, lui, enregistré une perte de 229 MEUR au deuxième trimestre. Pour assainir sa structure financière, le groupe souhaite lever 2,5 MdEUR de capital. Il désire également renforcer son programme de cessions et entend désormais se séparer d'actifs d'un montant total de 11 MdEUR, soit 3 MdEUR de plus que prévu. FTB/ACT/