TOTAL : dividende de 2,28 euros par action en 2011

10/02/2012 - 08:47 - Option Finance

(AOF) - Le conseil d'administration de Total a fixé à 2,28 euros par action le montant du dividende 2011, stable par rapport à 2010. Cette proposition sera soumise à l'assemblée générale du 11 mai 2012, la date de détachement du solde de ce dividende (0,57 euro par action) étant le 18 juin 2012 (paiement le 21 juin). Le conseil a également établi le calendrier de détachement des acomptes trimestriels et du solde du dividende pour l'exercice 2012 concernant les actions. Il sera le suivant : 24 septembre 2012, 17 décembre 2012, 18 mars 2013, et enfin 24 juin 2013. Le conseil d'administration a décidé de soumettre à l'assemblée générale le renouvellement des mandats d'administrateur de Christophe de Margerie, Patrick Artus, Bertrand Collomb, Michel Pébereau ainsi que d'Anne Lauvergeon, pour une nouvelle période de trois années. Le conseil a décidé de soumettre à l'Assemblée générale, la nomination d'Anne-Marie Idrac, en tant qu'administrateur de la société pour une durée de trois ans, ainsi que la ratification de la nomination de Gérard Lamarche, administrateur depuis le 12 janvier 2012.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Total fait partie du " top 5 " des compagnies pétrolières ; - Le groupe bénéficie d'une bonne capacité à renouveler ses réserves et à accroître sa production d'hydrocarbures, grâce à la mise en service de nouveaux gisements ; - Le groupe a élargi son champ de compétences aux gaz non conventionnels et renforcé ses positions dans des domaines porteurs ( GNL et sables bitumineux) ; - Sur 2011-2012, Total vise le démarrage de la production de 10 nouveaux projets qui compenseront le déclin de la base de production ; - Les objectifs 2010-2015 du groupe devraient lui permettre de rester au meilleur niveau européen et de se rapprocher du leader ExxonMobil en matière de croissance et de rentabilité, mais également de poursuivre une hausse progressive de son dividende ; - Le titre bénéficie d'ailleurs du statut de valeur de rendement du fait de la qualité de la génération de ses flux de trésorerie.

Les points faibles de la valeur

- La bonne marche de l'activité est perturbée par (i) des champs matures qui déclinent plus rapidement qu'anticipé, (ii) des nouveaux gisements toujours plus difficiles à mettre en service, (iii) les baisses de quotas des pays de l'Opep, qui entraînent des ajustements mécaniques chez les compagnies pétrolières, ou, enfin, (iv) des incidents à répétition dans certains pays (Nigeria...) ; - La crise structurelle du raffinage a été amplifiée par la crise économique ; - L'image de l'entreprise auprès du grand public est ternie du fait notamment des catastrophes de l'Erika et de l'usine AZF ainsi que de la fermeture très médiatisée du site de Dunkerque.

Comment suivre la valeur

- Total est de loin la 1ère capitalisation boursière de la place parisienne ; - Pour toute compagnie pétrolière, la croissance de la production de pétrole et de gaz constitue le nerf de la guerre ; - Les projets de développement de Total doivent être appréhendés sur le long terme ; - Les réductions de capacité dans le raffinage en Europe sont inévitables pour des raisons structurelles liées à la baisse de la demande de produits pétroliers et à la prédominance du diesel dans le parc automobile français ; - L'évolution de la première capitalisation de la Bourse de Paris est très liée aux cours du baril de pétrole ; - Le cours du dollar par rapport à l'euro est également à suivre car l'augmentation de l'euro par rapport au dollar ampute le résultat opérationnel ; - Les tensions géopolitiques sont à surveiller car elles peuvent perturber la production ou les réserves stratégiques de Total ; - Enfin, les acquisitions du groupe dans le pétrole non conventionnel sont à suivre.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pétrole et parapétrolier

Les perspectives d'avenir du secteur des hydrocarbures sont portées par les projets en eaux profondes. Le Britannique Tullow Oil, spécialiste de l'exploitation de gisements pétroliers et gaziers, Shell et Total ont découvert un gisement de pétrole très prometteur au large des côtes de Guyane. Ce gisement pourrait contenir quelque 700 millions de barils de brut, voire beaucoup plus. Ce type de découverte consolide la volonté des opérateurs de se développer dans les infrastructures sous-marines. Ainsi, Technip réalise sa plus grosse acquisition depuis dix ans en choisissant de reprendre, pour 1,1 MdUSD, l'Américain Global Industries. Le groupe français d'ingénierie compte renforcer ses capacités dans l'offshore profond. Sur les quatorze bâtiments détenus par Global Industries, deux sont extrêmement innovants et permettent l'exploration en grande profondeur, jusqu'à 3 000 mètres. Selon Technip, l'industrie "subsea" (infrastructures sous-marines) devrait enregistrer cette année un record de prises de commandes. FTB/ACT/