(AOF) - Les marchés ont replongé dans la crise grecque ce vendredi. Suspendus au dossier grec l'essentiel de la semaine, les investisseurs ont accueilli avec mauvaise humeur les nouveaux rebondissements de ce mauvais feuilleton. Alors que l'avenir économique de la Grèce se joue désormais dimanche au Parlement où les députes doivent voter le plan d'austérité, le parti d'extrême droite grec Laos, pourtant membre de la coalition gouvernementale, a annoncé qu'il voterait non à ce plan. Résultat, le CAC 40 a cédé 1,51% à 3 373,14 points (-1,60% sur la semaine). L'Eurotop 100 a cédé 0,97% à 2 219,79 points. Le titre Barclays a gagné 0,81% 235 pence à Londres. Les investisseurs n'ont pas sanctionné le modeste repli des résultats de la banque britannique, ni l'avertissement concernant ses objectifs de rentabilité. Barclays a dévoilé un bénéfice imposable de 5,9 milliards de livres au titre de son exercice 2011, en baisse de 3%. C'est moins qu'attendu par le marché : les analystes visaient 6,1 milliards de livres. Alcatel-Lucent s'est envolé de 12,13% à 1,682 euro, prenant largement la tête du palmarès des hausses du CAC 40, après avoir rassuré les investisseurs sur sa santé financière et opérationnelle. L'équipementier télécoms a généré un free cash flow de 541 millions d'euros au quatrième trimestre, bien supérieur au consensus de 150 millions d'euros. Les investisseurs avaient été particulièrement déçus en novembre dernier par sa forte consommation de trésorerie au troisième trimestre. Le groupe avait été contraint d'abandonner son objectif d'atteindre un free cash flow au moins à l'équilibre en 2011. A l'inverse, Derichebourg a plongé de 13% à 2,603 euros, pénalisé par l'annonce d'un chiffre d'affaires inférieur aux attentes et des perspectives prudentes. Au premier trimestre de son exercice 2011-2012 (du 1er octobre 2011 au 31 décembre 2011), le spécialiste du recyclage a réalisé un chiffre d'affaires de 810,5 millions d'euros, en baisse de 6,6%, en données publiées comme à périmètre et taux de change constants. Gilbert Dupont visait un chiffre d'affaires de 874,4 millions, en hausse de 0,8%.
La production industrielle a reculé de 1,4% en décembre alors que les économistes interrogés par Thomson Reuters anticipaient en moyenne un repli de 0,8%. La production de l'industrie manufacturière, c'est-à-dire hors énergie mais en incluant l'agroalimentaire, a également reculé de 1,4% en décembre. Elle était en hausse au mois de novembre 2011 (+1,4 %). En 2011, en moyenne annuelle, elle augmente de 3,8 %. Au cours du quatrième trimestre 2011, la production a diminué dans l'industrie manufacturière (-0,5 %) ainsi que dans l'ensemble de l'industrie (-0,8 %) rapport au trimestre précédent. Le déficit commercial américain s'est élevé à 48,8 milliards de dollars, ce qui est supérieur au consensus Reuters de 48 milliards de dollars. Il s'est creusé par rapport à novembre où il avait atteint 47,1 milliards de dollars. L'indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan a reculé à 72,5 en février après 75 en janvier. Les économistes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne un repli plus limité à 74,5. Ce soir, l'euro cote 1,3182 face au dollar.
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires. Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board. Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants. FTB/MAF/5