(AOF / Funds) - Pour Amundi, les devises émergentes souffrent traditionnellement en temps de crise. En effet, de nombreux investisseurs étrangers ont tendance à rapatrier leurs capitaux vers des zones jugées plus sûres dans les phases d'aversion pour le risque. Il est frappant de constater que ce phénomène continue de se produire même si l'épicentre de la crise ne se situe pas dans les pays émergents. Ceci s'explique par le niveau d'interdépendance élevé atteint avec la mondialisation, non seulement du côté des échanges commerciaux mais aussi, et surtout, du côté financier. Apres la faillite de Lehman Brothers en 2008, l'euro et le dollar ont joué le rôle de valeur refuge, entrainant une première dépréciation des devises émergentes, suivi en 2010 par une deuxième vague liée à la crise grecque, le dollar résistant dans cet environnement. Enfin, en 2011, les retraits massifs des fonds actions et obligations émergentes ont pesé sur le niveau des devises émergentes. En définitive, les bourses et devises émergentes ont lourdement souffert de la crise des dettes souveraines et des rapatriements de capitaux, mais la négociation de résolution de la crise en Europe devrait permettre aux devises émergentes de retrouver des couleurs, notamment les devises d'Europe émergente qui semblent offrir peu de potentiel pour le moment. En revanche, de nombreuses devises asiatiques devraient progressivement regagner le terrain perdu face au dollar. AUT/ALO