BIC : dividende de 4 euros par action en 2011

15/02/2012 - 09:10 - Option Finance

(AOF) - Bic a annoncé le versement d'un dividende ordinaire de 2,20 euros par action au titre de son exercice 2011. Ce montant fait ressortir un taux de distribution de 44%. De plus, le conseil d'administration propose un dividende exceptionnel de 1,80 euro par action. Enfin, il a décidé, comme ce fût le cas en 2009, de verser une prime exceptionnelle à tous les employés de BIC à travers le monde qui ne bénéficient pas des plans d'attribution gratuite d'actions soumis à des conditions de performance. Au titre de son exercice 2010, Bic avait versé un dividende en hausse de 36% à 1,90 euro par titre.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Les produits de Bic jouissent d'une renommée d'envergure internationale ; - Parallèlement au soutien apporté à ses produits classiques, le groupe développe de nouveaux produits à plus forte valeur ajoutée, notamment dans l'activité papeterie ; - Le groupe se diversifie dans les articles promotionnels, marché peu concurrentiel avec une croissance annuelle à deux chiffres. Bic souhaite en faire son quatrième grand pôle d'activité et y réaliser 25% de son chiffre d'affaires ; - Les pays émergents, essentiellement en Amérique Latine, représentent environ 30% du chiffre d'affaires ; - Le groupe bénéficie d'une structure financière solide qui lui permet d'être ambitieux en matière de croissance externe.

Les points faibles de la valeur

- La société est confrontée à une forte pression concurrentielle, principalement sur ses activités rasoirs et briquets ; - Les matières premières représentent 45% des coûts de production. L'envolée des cours est donc un handicap ; - Les ventes de briquets reculent en même temps que le nombre de fumeurs ; - La diversification dans les articles de promotion, secteur très sensible à la conjoncture et aux dépenses de marketing, accroît le profil cyclique du groupe ; - 42% du chiffre d'affaires étant réalisés en Amérique du Nord, l'activité du groupe dépend sensiblement de la conjoncture de cette zone ; - Bic est encore peu implanté en Asie (5% du chiffre d'affaires). Ses ambitions y sont contrariées par la rupture début 2010 de l'accord scellé en 2009 avec le fabricant indien d'instruments d'écriture Cello Pens.

Comment suivre la valeur

- Bic fabrique des produits de consommation très courante. Les produits lancés par ses homologues sont susceptibles de peser sur les ventes. La capacité du groupe à lancer de nouveaux produits innovants est donc à suivre ; - La rentrée scolaire est traditionnellement une période clé pour l'activité Papeterie ; - La diversification du groupe dans les produits promotionnels le rend sensible à la conjoncture du marché publicitaire ; - Le groupe a une forte exposition au dollar en termes de chiffre d'affaires, mais une très faible sensibilité au niveau des marges du fait de produire et de vendre dans les zones dollar ; - La direction de Bic fait toujours preuve de prudence sur les tendances de marché. Elle n'a pas pour habitude de donner des prévisions de résultats ; - Une meilleure application de la législation sur les normes de sécurité sur les briquets doperait les ventes du groupe. A ce jour, plus de 70% des briquets vendus en Europe ne respectent pas ces normes. Bic a déposé un recours auprès des autorités de Bruxelles pour stopper l'importation des briquets chinois ; - Bic a porté l'affaire Cello en justice. - L'intérêt spéculatif du titre est limité car le capital est verrouillé.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens de consommation

Les géants doivent s'adapter au renchérissement du coût des matières premières. Ainsi, Procter & Gamble a choisi de relever ses prix, mais de façon limitée (+3% en moyenne) pour ne pas perdre de clients. Ces derniers, qui se trouvent essentiellement dans les pays développés, risquent d'opter pour des produits moins coûteux dans un contexte de crise. L'entreprise choisit donc de contraindre ses marges pour maintenir ses parts de marché. Unilever a également opté pour une stratégie de relèvement des prix. Après avoir relancé son activité en 2009 et 2010 au moyen de baisses de prix, son dirigeant, Paul Polman, est parvenu à accroître les résultats du géant anglo-néerlandais en relevant les tarifs. Au premier semestre, sa marge d'exploitation n'a reculé que de 0,2 point, alors que les analystes attendaient un repli de 0,5 point. Le groupe prévoit un bond de 15% du prix des matières premières cette année, mais il considère néanmoins que les hausses de tarifs déjà réalisées le couvrent à 90% contre ce mouvement. FTB/ACT/