PPR : hausse de 2,3% du résultat annuel

16/02/2012 - 08:20 - Option Finance

(AOF) - PPR a dévoilé un résultat net part du groupe de 986 millions d'euros en 2011, en hausse de 2,3% par rapport à l'exercice 2010. Le résultat opérationnel courant a bondi de 16,9% sur la période à 1,602 milliard d'euros. Le groupe est ainsi parvenu à améliorer de 70 points de base son taux de marge opérationnelle qui s'établit à 13,1 % en 2011. [-73]· taux de change comparables, le résultat opérationnel courant progresse de 14,7 % en 2011 et le taux de marge opérationnelle s'améliore de 40 points de base par rapport à l'exercice précédent. De son côté, le chiffre d'affaires affiche une progression de 11,1% à 12,227 milliards d'euros. En 2011, PPR a continué d'accroître la part de son activité réalisée hors de France ; celle-ci représente 72,6 % du chiffre d'affaires total de PPR en 2011, à comparer à 69,5 % pour l'exercice précédent (à périmètre et taux de change comparables). PPR a poursuivi sa stratégie d'expansion dans les pays émergents, où, en 2011, les revenus combinés du pôle Luxe et du pôle Sport & Lifestyle ont progressé de 25,2 % en comparable, soit 36,8 % de leur chiffre d'affaires total, ce qui représente 230 points de base de plus qu'en 2010 (en comparable). En particulier, en 2011, ces marques ont réalisé 24,3 % de leurs ventes en Asie-Pacifique hors Japon, contre 22,5 % pour l'exercice précédent (en comparable). Le cash-flow libre opérationnel de PPR s'est établi à 934 millions d'euros en 2011, en légère augmentation par rapport à l'exercice précédent. Au 31 décembre 2011, les capitaux engagés sont en baisse de 5,6 % par rapport à la clôture de l'exercice précédent, sous l'effet de l'encaissement au mois de mars 2011 de la créance liée à la cession de Conforama, ainsi qu'au reclassement de la contribution de Redcats au sein des " Actifs nets destinés à être cédés ". L'endettement financier net du groupe s'élevait à 3,396 milliards d'euros au 31 décembre 2011 ; il a baissé de 385 millions d'euros par rapport à la clôture de l'exercice précédent, soit une réduction de 10,2 %. Le Conseil d'administration soumettra à l'approbation de l'Assemblée Générale du 27 avril 2012 la distribution d'un dividende de 3,50 euros par action, stable par rapport à celui de l'exercice précédent. PPR se dit confiant dans sa capacité à réaliser, en 2012, une nouvelle année de croissance soutenue de son chiffre d'affaires et d'amélioration de ses performances opérationnelles et financières.

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Les points forts de la valeur

- Avec l'arrivée de François-Henri Pinault (fils du fondateur) à la tête du groupe en 2005, PPR a pris un nouveau virage stratégique : construire un grand groupe spécialisé dans l'équipement de la personne, autour de deux piliers : Gucci dans le luxe et Puma pour le pôle " Sport & Life Style " ; - Le portefeuille d'activités du groupe inclut des marques mondiales puissantes ; - Gucci (67% du CA du pôle luxe) est une marque mondiale, bien implantée dans les pays émergents et bénéficiant d'un taux de notoriété spontanée très élevé ; - Le recentrage sur le métier du luxe a permis à PPR d'inclure une activité bénéficiant d'une forte marge opérationnelle courante comparée à celle de l'ensemble du groupe ; - L'internationalisation permet au groupe de diversifier ses sources de revenus et de limiter les effets de la crise en Europe de l'Ouest et en Amérique du Nord ; - La capacité de PPR à générer de la trésorerie est importante.

Les points faibles de la valeur

- Le pôle luxe représente encore moins de 20% du chiffre d'affaires total et ne permet pas de compenser totalement les effets de la crise sur les activités de distribution ; - La politique de recentrage n'est pas achevée. Le groupe cherche toujours des acquéreurs pour la Fnac et Redcats (La Redoute). Les négociations pour la vente de cette dernière ont été suspendues en raison des conditions de marché ; - Les analystes jugent la valorisation en Bourse excessive alors que PPR n'est pas un " pure player " du luxe.

Comment suivre la valeur

- PPR tire encore une large part de ses revenus de la distribution et dépend donc de la consommation, elle-même liée au moral des ménages ; - La stratégie est de conserver un groupe équilibré entre le grand public et le luxe. PPR ne sera jamais un pure player du luxe ; - Gucci est comme l'ensemble du secteur du luxe dépendant de l'évolution du dollar et du yen ; - La cession des actifs de distribution permettrait, selon les analystes, de réaliser une acquisition véritablement structurante et/ou un rachat des minoritaires de Puma à terme. Les rumeurs d'une " méga acquisition " dans le luxe ont réapparu début juin 2011.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Distribution spécialisée

Les gares séduisent de plus en plus les enseignes spécialisées. Dans ces lieux, l'offre est toujours plus variée avec des produits allant des chaussures aux cosmétiques, en passant par l'électronique grand public. La branche dédiée à cette activité de la SNCF, Gares et Connexions, estime que depuis deux ans, soixante commerces sont ouverts par an, alors qu'auparavant, ce chiffre s'élevait plutôt aux environs de quarante. Gares et Connexions gère aujourd'hui 1 500 commerces et a perçu 126 MEUR de redevances (fonctions du chiffre d'affaires) en 2010. Ce chiffre devrait croître de 6% cette année. Les gares sont toutefois très différentes des centres commerciaux, car si les seconds sont des lieux de destination, les gares ne sont que des lieux de passage, tout en offrant une forte exposition aux enseignes du fait de leur grande fréquentation. Rendre les commerces de gare rentables n'est pas facile, car aux loyers ou redevances élevés s'ajoute la précarité des baux. Leur durée moyenne est de cinq à sept ans, contre douze ans dans un centre commercial. FTB/ACT/