IMERYS : progression de 25 % du résultat courant net

16/02/2012 - 08:30 - Option Finance

(AOF) - Le groupe spécialisé dans la production et la transformation de minéraux industriels enregistre une hausse de 25 % de son résultat courant net en 2011 à 303,1 millions d'euros. Son chiffre d'affaires s'établit à 3,67 milliards d'euros en 2011, soit une croissance organique de 8 % par rapport à 2010 (variation courante +10 %). Imerys a évolué dans un environnement économique marqué par une demande élevée en investissements industriels (machine-outil, aéronautique...) et biens de consommations durables (automobile, electro-ménager...) qui s'est traduite par une hausse de 7 % de la production mondiale d'acier. Dans le domaine des produits de consommation courante et emballages, la demande a accompagné la croissance mondiale. Le groupe bénéficiera en 2012 d'un potentiel de développement supplémentaire, apporté par l'acquisition du groupe Luzenac et le lancement de nouveaux projets internes. Dans ce contexte, Imerys poursuivra sa stratégie de développement fondée sur l'accélération de la croissance interne - au travers de l'innovation et de l'extension de son portefeuille d'activités dans les marchés et zones géographiques de croissance - et sur une politique d'acquisition ciblées. Le conseil d'administration proposera à l'assemblée générale du 26 avril 2012 un dividende porté à 1,50 euro par action, soit un montant total de 112,7 millions d'euros représentant 37,2 % du résultat courant net, part du groupe.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Imerys est le leader mondial des minéraux industriels. Il dispose d'importantes réserves de minéraux rares et de très bonne qualité, comme des réserves de kaolin ; - Le groupe contrôle tout le cycle du produit, depuis la transformation des minéraux jusqu'au consommateur final ; - La spécialisation d'Imerys dans des produits de niche de plus en plus pointus lui permet de renforcer la valeur ajoutée apportée à ses clients et d'accroître ses positions de leader sur ses marchés ; - Imerys bénéficie d'une très grande diversification de ses débouchés et d'une bonne répartition géographique. Imerys réalise près d'un quart de son activité dans les pays émergents ; - Imerys a su installer d'importantes barrières à l'entrée de ses activités. Le groupe ne connaît pas de concurrence chinoise. Il a ainsi une forte capacité à imposer ses prix à ses clients ; - Le groupe a une structure de coûts fixes importante induisant un fort effet de levier de la hausse des volumes sur le résultat opérationnel ; - Le groupe a redressé sa situation financière, ce qui lui permet d'envisager des opérations de croissance externe notamment dans les nouveaux minerais et les pays émergents ; - Le groupe bénéficie d'un actionnariat stable.

Les points faibles de la valeur

- Imerys souffre d'un déficit de notoriété auprès de la communauté financière, ainsi que d'un flottant et d'une liquidité limités ; - Le groupe est exposé à certains marchés à caractère cyclique, comme la sidérurgie, la construction et la publicité ; - Imerys est exposé au dollar et au risque de variation des prix des différentes sources d'énergie, du fret et des produits chimiques notamment.

Comment suivre la valeur

- Le titre est dépendant de l'évolution de la conjoncture économique. Il est notamment sensible au marché de la construction, domaine où le groupe réalise un tiers de son activité ; - Par ailleurs, la valeur est soumise à l'évolution du prix de l'énergie, et plus particulièrement à celui du gaz ; - Le plan stratégique de la nouvelle direction est très attendu par le marché. Le changement à la tête du groupe pourrait, selon les analystes, redynamiser la stratégie de développement, notamment la politique d'acquisition. Gilles Michel, l'ex-directeur général du Fonds d'Investissement Stratégique, a succédé à Gérard Buffière à la tête d'Imerys au printemps 2011. Une annonce qui avait créé la surprise mi-juin 2010.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Construction - Matériaux

La réallocation du portefeuille d'actifs est à l'ordre du jour chez les industriels. Les stratégies de désinvestissement ou, au contraire, de croissance externe répondent à des situations financières très distinctes. Pénalisé par un endettement très lourd suite à la reprise d'Orascom en 2007, et ayant subi une dégradation de sa notation dans la catégorie "spéculative" qui a renchéri le coût de ses financements, Lafarge cherche activement à céder des actifs. Il a choisi de se désengager complétement de l'activité Plâtre, le plus petit et le moins rentable de ses métiers. En revanche, Saint-Gobain, qui entend consolider ses positions dans la distribution de matériaux de construction et de produits sanitaires, de chauffage et de plomberie, mène des acquisitions. Le groupe a racheté deux entreprises appartenant au distributeur de matériaux de construction britannique Wolseley. Il a repris Build Center au Royaume-Uni pour 165 MEUR et prévoit de débourser 186 MEUR pour acquérir Brossette en France. FTB/ACT/