TOTAL acquiert des parts dans trois permis d'exploration en Cote d'Ivoire

17/02/2012 - 16:00 - Option Finance

(AOF) - Le groupe pétrolier français a annoncé la signature de contrats de partage de production avec les autorités ivoiriennes et la compagnie nationale Petroci pour trois nouveaux permis de l'offshore très profond en Côte d'Ivoire. Total en sera l'opérateur avec une participation de 54 % dans le permis CI-514, en partenariat avec Canadian Natural Ressources International (36 %) et Petroci (10 %). Sur les deux autres permis CI-515 et CI-516, Total détiendra 45 % aux cotés de Anadarko (45 %) et de Petroci (10 %). Sur ces deux blocs il est prévu que Total devienne opérateur dès qu'une découverte commerciale est effectuée. Les travaux prévus comprennent une campagne de sismique 3D sur l'ensemble de la surface des permis et le forage d'un puits par bloc pendant la première période d'exploration de trois ans. Ces permis sont situés à environ 100 kilomètres des côtes. Ils s'étendent sur une surface de 3 200 kilomètres carrés par des profondeurs d'eau comprises entre 2 000 et 3 000 mètres. Les travaux prévus comprennent une campagne de sismique 3D sur l'ensemble de la surface des permis et le forage d'un puits par bloc pendant la première période d'exploration de trois ans. A l'occasion de cette signature, Marc Blaizot, Directeur Exploration de Total, a déclaré " Le groupe se félicite de cette nouvelle opportunité d'exploration dans les eaux très profondes de la Côte d'Ivoire, un domaine dans lequel Total bénéficie d'une expertise mondialement reconnue. La thématique que nous explorerons sur ce domaine minier, dite des marges abruptes, est un axe clé pour notre croissance future. Nous ciblons cette même thématique en particulier en Guyane où une découverte prometteuse a déjà été effectuée et en Mauritanie ". Total est déjà présent dans l'exploration en Côte d'Ivoire en tant qu'opérateur du permis offshore profond CI-100 avec une participation de 60 %.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Total fait partie du " top 5 " des compagnies pétrolières ; - Le groupe bénéficie d'une bonne capacité à renouveler ses réserves et à accroître sa production d'hydrocarbures, grâce à la mise en service de nouveaux gisements ; - Le groupe a élargi son champ de compétences aux gaz non conventionnels et renforcé ses positions dans des domaines porteurs ( GNL et sables bitumineux) ; - Sur 2011-2012, Total vise le démarrage de la production de 10 nouveaux projets qui compenseront le déclin de la base de production ; - Les objectifs 2010-2015 du groupe devraient lui permettre de rester au meilleur niveau européen et de se rapprocher du leader ExxonMobil en matière de croissance et de rentabilité, mais également de poursuivre une hausse progressive de son dividende ; - Le titre bénéficie d'ailleurs du statut de valeur de rendement du fait de la qualité de la génération de ses flux de trésorerie.

Les points faibles de la valeur

- La bonne marche de l'activité est perturbée par (i) des champs matures qui déclinent plus rapidement qu'anticipé, (ii) des nouveaux gisements toujours plus difficiles à mettre en service, (iii) les baisses de quotas des pays de l'Opep, qui entraînent des ajustements mécaniques chez les compagnies pétrolières, ou, enfin, (iv) des incidents à répétition dans certains pays (Nigeria...) ; - La crise structurelle du raffinage a été amplifiée par la crise économique ; - L'image de l'entreprise auprès du grand public est ternie du fait notamment des catastrophes de l'Erika et de l'usine AZF ainsi que de la fermeture très médiatisée du site de Dunkerque.

Comment suivre la valeur

- Total est de loin la 1ère capitalisation boursière de la place parisienne ; - Pour toute compagnie pétrolière, la croissance de la production de pétrole et de gaz constitue le nerf de la guerre ; - Les projets de développement de Total doivent être appréhendés sur le long terme ; - Les réductions de capacité dans le raffinage en Europe sont inévitables pour des raisons structurelles liées à la baisse de la demande de produits pétroliers et à la prédominance du diesel dans le parc automobile français ; - L'évolution de la première capitalisation de la Bourse de Paris est très liée aux cours du baril de pétrole ; - Le cours du dollar par rapport à l'euro est également à suivre car l'augmentation de l'euro par rapport au dollar ampute le résultat opérationnel ; - Les tensions géopolitiques sont à surveiller car elles peuvent perturber la production ou les réserves stratégiques de Total ; - Enfin, les acquisitions du groupe dans le pétrole non conventionnel sont à suivre.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pétrole et parapétrolier

Les perspectives d'avenir du secteur des hydrocarbures sont portées par les projets en eaux profondes. Le Britannique Tullow Oil, spécialiste de l'exploitation de gisements pétroliers et gaziers, Shell et Total ont découvert un gisement de pétrole très prometteur au large des côtes de Guyane. Ce gisement pourrait contenir quelque 700 millions de barils de brut, voire beaucoup plus. Ce type de découverte consolide la volonté des opérateurs de se développer dans les infrastructures sous-marines. Ainsi, Technip réalise sa plus grosse acquisition depuis dix ans en choisissant de reprendre, pour 1,1 MdUSD, l'Américain Global Industries. Le groupe français d'ingénierie compte renforcer ses capacités dans l'offshore profond. Sur les quatorze bâtiments détenus par Global Industries, deux sont extrêmement innovants et permettent l'exploration en grande profondeur, jusqu'à 3 000 mètres. Selon Technip, l'industrie "subsea" (infrastructures sous-marines) devrait enregistrer cette année un record de prises de commandes. FTB/ACT/