NEXANS : émission d'une OCEANE 2019

21/02/2012 - 09:02 - Option Finance

(AOF) - Nexans a annoncé l'émission d'une OCEANE à échéance 01/01/2019 d'un montant nominal d'environ 240 millions d'euros (275 millions d'euros au maximum en cas d'exercice de la totalité de l'option de sur-allocation). Cette OCEANE offrira un taux de rendement actuariel annuel brut compris entre 2,5% et 3% (en l'absence de conversion et/ou d'échange en actions et en l'absence d'amortissement anticipé). Ces obligations émises au pair devraient faire ressortir une prime d'émission de 30-35% par rapport au cours de référence de l'action Nexans. Dans le même temps, les OCEANE 2013 - dont le montant en principal est d'environ 280 millions d'euros - seront rachetées, puis annulées le 1er mars 2012.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Oceane : Les obligations convertibles en actions nouvelles ou existantes permettent à leur émetteur d'échanger les obligations contre des actions préexistantes. Les Océane ont généralement un taux inférieur à celui d'une obligation classique, puisque le porteur peut bénéficier de l'avantage de la conversion, et par ailleurs, elles évitent à l'émetteur le risque de dilution du capital.

Les points forts de la valeur

- Nexans est n°2 mondial pour les câbles d'énergie sous-marins et n°2 en Europe pour les câbles en cuivre, les câbles spéciaux, les câbles d'équipement ; - Malgré les à-coups conjoncturels, le groupe reste positionné sur des secteurs de croissance à long terme avec d'importants besoins à créer ou à renouveler en infrastructures d'énergie, de transports et dans l'industrie des biens d'équipement ; - Le groupe offre de bonnes perspectives de croissance et de progression de ses marges grâce à son recentrage sur des activités à marge plus élevée, comme les câbles spéciaux, mais également sur des segments porteurs, comme les câbles d'énergie ; - Nexans dispose d'une situation financière parmi les plus saines de son secteur. Cela lui permet de se développer sur des segments à forte valeur ajoutée, par des acquisitions ciblées de taille moyenne ; - Le pacte d'actionnaires signé en mars 2011 pour la montée progressive du chilien Madeco, dirigé par la famille Luksic (propriétaire, entre autres, de la société minière Antofagasta) au capital du câblier français lui donne un actionnaire de référence et lui confère une capacité de financement supplémentaire si le groupe envisage une opération structurante.

Les points faibles de la valeur

- Nexans a perdu sa place de n°1 mondial depuis le rachat de Draka, convoité fin 2010, par Prysmian ; l'offre de Nexans n'avait pas abouti ; - Le groupe intervient sur des marchés historiquement très cycliques et peu prévisibles (bâtiment, automobile, industries classiques...), qui plus est en grande partie dans les pays matures (l'Europe représente 50% du CA du pôle Construction). Les incertitudes sur l'évolution de la croissance dans ces pays pèsent sur la valeur ; - Qui plus est le " business model " de Nexans confère une faible visibilité à moyen terme. 80% de l'activité a une visibilité de 3 à 6 mois ; - Nexans est encore relativement peu présent dans les zones géographiques en forte croissance. Le groupe pousse néanmoins ses pions en Asie ; - Les fabricants de câbles européens (ABB, Nexans, Prysmian) sont actuellement confrontés à une probable accusation d'entente par la Commission Européenne dans leurs activités de câbles haute tension souterrains et sous-marins (17% du CA de Nexans). Cela pourrait conduire à des sanctions pécuniaires pouvant aller jusqu'à 10% du CA annuel.

Comment suivre la valeur

- Nexans est une valeur cyclique et donc très sensible à la conjoncture ; - La société est également sensible aux variations des métaux non ferreux, du cuivre en particulier ; - Une consolidation sectorielle est nécessaire et en ordre de marche pour assurer une meilleure rentabilité des câbliers ; - Bien que marginal à ce jour, le développement des énergies éoliennes est un vecteur de croissance pour le groupe dans le futur.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Equipementiers télécoms

La course à l'innovation s'intensifie. Ainsi, HTC a récemment proposé deux nouveaux modèles de smartphones ("Radar" et "Titan"), qui utilisent la dernière version de l'OS Windows Phone. Le constructeur taïwanais souhaite renforcer son partenariat avec Microsoft pour concevoir des appareils grand public et se distinguer de la concurrence. Il cherche à diversifier son offre avec sept modèles fonctionnant avec Windows Phone et une dizaine avec Android (le système d'exploitation mobile de Google). Quant à Samsung, il a développé son propre système d'exploitation pour mobile, "Bada", afin de réduire sa dépendance à Google. Il a présenté un nouveau smartphone, le "Wave 3", qui fonctionne avec ce système. Cette quête de nouveautés est indispensable pour permettre aux acteurs de maintenir, voire consolider leurs positions dans un secteur en perpétuel mouvement. Un nouvel acteur, donc concurrent potentiel, pourrait émerger prochainement, puisque Panasonic, qui est déjà présent dans la téléphonie mobile au Japon, pourrait se développer sur ce marché en Europe à l'avenir. FTB/ACT/