CGG VERITAS perd en appel contre Ion sur un brevet aux Etats-Unis

22/02/2012 - 10:25 - Option Finance

(AOF) - CGGVeritas a annoncé ce matin que la Cour fédérale américaine avait validé le jugement de la Cour du Texas du 16 février 2011, dans le litige qui oppose sa filiale Sercel et Ion Geophysical sur le brevet US N°5 852 242. L'injonction couvre uniquement la technologie Sercel des capteurs digitaux " DSU " et est limitée au territoire des Etats-Unis. La décision de la Cour restera effective jusqu'à la fin du brevet soit en décembre 2015. "L'injonction n'empêchera pas Sercel ou ses clients d'utiliser, fabriquer, vendre ou livrer les produits DSU et SeaRay partout ailleurs dans le monde. Il ne concerne pas non plus les systèmes d'enregistrement 408UL et 428XL que Sercel peut ainsi continuer à promouvoir, vendre et livrer aux Etats-Unis.", précise le groupe dans un communiqué. Sercel a provisionné un montant de 13 millions de dollars dans les comptes du quatrième trimestre 2011 au titre des 10,7 millions de dollars et des intérêts antérieurs et postérieurs au jugement que Sercel doit payer à Ion. Les parties prenantes retourneront devant les tribunaux pour déterminer le montant des dommages supplémentaires relatifs aux ventes de systèmes SeaRay fabriqués à Houston.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- CGG Veritas est le leader mondial de la sismique grâce à sa filiale Sercel ; - Les dépenses sismiques, situées en amont de la chaîne, sont les premières bénéficiaires du redémarrage des dépenses mondiales d'Exploration/Production ; - Avec une flotte en cours de recentrage et modernisation, CGG Veritas dispose d'atouts pour bénéficier des cycles haussiers et réduire l'écart de profitabilité, entre autres avec PGS ; - CGG Veritas profite de la montée en puissance de nouvelles technologies de sismique, dans lesquelles le groupe a déjà beaucoup investi ; - Le groupe présente une taille critique dans chacun de ses métiers grâce à une politique de croissance externe (Sercel, Exploration Resources, Veritas) ; - La fusion avec Veritas a donné au nouveau groupe une forte réactivité opérationnelle, une protection des marges et une flexibilité financière inconcevable avant en bas de cycle. Les leviers sur les résultats seront importants en sortie de crise.

Les points faibles de la valeur

- Premier maillon de la chaîne des services pétroliers, le secteur de la sismique est le plus exposé aux réductions rapides des dépenses des compagnies pétrolières. Il est donc ultra cyclique ; - Le secteur du sismique n'est pas encore concentré, ce qui conduit à d'importantes surcapacités en bas de cycle et, de fait, intensifie la pression concurrentielle.

Comment suivre la valeur

- Comme toutes les sociétés parapétrolières, le groupe est fortement dépendant de l'investissement des compagnies pétrolières qui doivent investir dans le sismique, dans l'optique du renouvellement de leurs réserves pétrolières ; - Le prix du pétrole est à ce titre un facteur déterminant : un prix élevé favorise les investissements des grandes compagnies, puisque plus rentables ; - Par ailleurs, pour certains spécialistes, le nombre de forages pétroliers et gaziers réalisés dans le monde est un indicateur intéressant de mesure du niveau de la demande en services parapétroliers. Il est publié chaque semaine par la société américaine Baker Hughes ; - 2011 sera une année de transition ; les perspectives dépendent du rythme de reprise de l'activité dans le Golfe du Mexique ; - Le succès du plan de restructuration (économies de coûts, modernisation de la flotte, amélioration de la rentabilité de la Marine, partenariats...) serait un catalyseur boursier ; - Le FSI est le premier actionnaire du groupe. Mais le capital du groupe reste très ouvert dans un secteur en pleine consolidation.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pétrole et parapétrolier

Les perspectives d'avenir du secteur des hydrocarbures sont portées par les projets en eaux profondes. Le Britannique Tullow Oil, spécialiste de l'exploitation de gisements pétroliers et gaziers, Shell et Total ont découvert un gisement de pétrole très prometteur au large des côtes de Guyane. Ce gisement pourrait contenir quelque 700 millions de barils de brut, voire beaucoup plus. Ce type de découverte consolide la volonté des opérateurs de se développer dans les infrastructures sous-marines. Ainsi, Technip réalise sa plus grosse acquisition depuis dix ans en choisissant de reprendre, pour 1,1 MdUSD, l'Américain Global Industries. Le groupe français d'ingénierie compte renforcer ses capacités dans l'offshore profond. Sur les quatorze bâtiments détenus par Global Industries, deux sont extrêmement innovants et permettent l'exploration en grande profondeur, jusqu'à 3 000 mètres. Selon Technip, l'industrie "subsea" (infrastructures sous-marines) devrait enregistrer cette année un record de prises de commandes. FTB/ACT/