Le Crédit Agricole décrypte le dernier accord grec

23/02/2012 - 09:29 - Option Finance

(AOF / Funds) - Pour le Crédit Agricole, l'analyse mise à jour de la soutenabilité de la dette grecque a fait apparaître un dérapage de 9 points de PIB par rapport au critère limite des 120% d'endettement à horizon 2020. Le 20 février, la tâche de l'Eurogroupe a donc essentiellement consisté, au cours d'une nuit marathon, à chercher à combler ce trou en incitant chacune des parties à faire des efforts supplémentaires. Pour le Crédit Agricole, l'analyse mise à jour de la soutenabilité de la dette grecque a fait apparaître un dérapage de 9 points de PIB par rapport au critère limite des 120% d'endettement à horizon 2020. Le 20 février, la tâche de l'Eurogroupe a donc essentiellement consisté, au cours d'une nuit marathon, à chercher à combler ce trou en incitant chacune des parties à faire des efforts supplémentaires. Les créanciers privés ont accepté une décote plus sévère et des taux plus faibles sur les nouvelles obligations et les créanciers officiels ont consenti un nouvel allègement des conditions tarifaires de l'aide. La BCE et les Banques centrales nationales se sont engagées de leur côté à ne pas tirer profit de leur détention de titres grecs. L'État grec concède un effort budgétaire supplémentaire de 3,3 milliards d'euros en 2012 et accepte d'être soumis à une surveillance renforcée. Et si au terme de cet accord, l'Eurogroupe se montre confiant sur la capacité de l'État grec à ramener sa dette à 120% du PIB en 2020, la voie de la soutenabilité reste plus qu'étroite Il existe à court terme un conflit d'objectifs entre la nécessité de restaurer la compétitivité du pays, synonyme de déflation des salaires et des prix, et l'exigence d'assainissement budgétaire. Le risque, aujourd'hui patent, est celui d'une asphyxie conjointe de la croissance et des finances publiques qui ne ferait qu'aggraver les problèmes de surendettement. AUT/MAF