Analyse clôture AOF France / Europe - Début de semaine en baisse

27/02/2012 - 17:55 - Option Finance

(AOF) - Les marchés européens ont terminé en repli, déçus par l'absence de résultat lors du G20. L'Allemagne est restée sourde aux appels des Etats-Unis, du Royaume-Uni et des marchés émergents à un renforcement de la puissance de feu du Fonds européen de stabilité financière (FESF), qui est actuellement de 500 milliards d'euros. Les valeurs cycliques et les financières, qui ont été favorisées par les investisseurs lors de la reprise du marché, ont été particulièrement attaquées. L'indice CAC 40 a clôturé en baisse de 0,74% à 3441,45 points et le FTSE Eurotop 100 a cédé 0,32% à 2233,91 points. A la bourse de Londres, le titre HSBC a reculé de 3,98% à 552 pence aujourd'hui après des résultats annuels sans surprise. La première banque européenne a publié un bénéfice net de 16,8 milliards de dollars au titre de son exercice 2011, en hausse de 28%. De son côté, le bénéfice imposable a atteint 21,9 milliards de dollars, en progression de 15%. Ces chiffres, en ligne avec les attentes du marché, ont été tirés par les activités du groupe dans les marchés émergents, et notamment en Asie. En revanche, les régions Europe et Etats-Unis ont subi l'impact de la crise. Au sein d'un marché parisien dans le rouge et peu fourni en actualités, l'action Thales s'est distinguée à la baisse, lestée par la dégradation de la recommandation d'UBS de Neutre à Vendre. Son objectif de cours a été ajusté à la hausse de 24 euros à 25. Résultat, le titre du spécialiste de l'électronique de défense a cédé 2,22% à 26,92 euros. Le bureau d'études s'inquiète du risque pesant sur les dépenses de défense en France après l'élection présidentielle. Retour de balancier pour Ingenico. L'action du spécialiste des transactions sécurisées a clôturé en baisse de 2,44% à 35,60 euros après un bond de 11,76% vendredi grâce à des résultats 2011 meilleurs que prévu. Ce matin, SG a abaissé sa recommandation de Conserver à Vendre avec un objectif maintenu à 30 euros sur Ingenico. Le bureau d'études que la valorisation ne laisse pas de place à une déception sur le niveau de croissance ou de rentabilité, éventuellement due à l'environnement économique actuel.

Les chiffres macroéconomiques

En janvier, les prix de production de l'industrie française ont progressé de 0,6 % sur le marché français, après une quasi-stabilité en décembre (-0,1 %), sur un rythme comparable aux mois d'octobre et novembre (respectivement +0,5 % et +0,4 %). Le consensus Reuters était de +0,4%. La masse monétaire M3 a progressé de 2,5% en janvier dans la zone euro, après une hausse de 1,5% en décembre. Cette progression est supérieure aux anticipations des économistes. Le consensus Reuters était de 1,8%. M3 est un indicateur utilisé par la Banque centrale européenne pour anticiper l'évolution de l'inflation. Selon l'Association nationale des agents immobiliers (NAR), l'indice des promesses de ventes de logements aux Etats-Unis a augmenté de 2 % en janvier à 97 après un recul de 1,9 % en décembre. Le consensus attendait 1,1 %. L'indice de la NAR atteint son plus haut point depuis avril 2010. Sur un an, les promesses de ventes ont progressé de 8 %. A la clôture, l'euro cote 1,3407 face au billet vert.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Directeurs d'achat (indice des)  : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important. L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents. L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi. IFO (indice) : L'institut de recherche et de prévisions économiques allemand IFO publie mensuellement les résultats d'un sondage auprès de plus de 7000 chefs d'entreprises et dirigeants de tous les secteurs, à l'exclusion de la finance. L'indice global est composé d'un volet sur la perception qu'ont les sondés du climat actuel des affaires, et d'un volet sur leurs anticipations à quelques mois. L'IFO détermine à partir de ces réponses le niveau de l'indice, sachant qu'un niveau supérieur à 100 signale qu'une majorité d'entreprises se montre plutôt optimiste, et un indice inférieur à 100 révèle une majorité pessimiste. Prix à la production  : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production "core", c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes. Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente. FTB/MAF/5