TELEPERFORMANCE : résultats annuels conformes aux attentes du groupe

28/02/2012 - 08:47 - Option Finance

(AOF) - Teleperformance a réalisé en 2011 un résultat net part du groupe en hausse de 29% à 92,3 millions d'euros. Le résultat opérationnel a progressé de 28,8 % à 152,9 millions d'euros. Le taux de marge opérationnelle s'est établi à 7,2 % contre 5,8 % en 2010. Soutenu par une gestion financière plus rigoureuse, l'Ebita courant est ressorti à 181,4 millions, en hausse de 3,95%. La marge par rapport au chiffre d'affaires s'est inscrite à 8,5 % au même niveau qu'en 2010 et en ligne avec l'objectif que s'était fixé le groupe en juin 2011. Teleperformance a indiqué que l'Ebita courant avait sensiblement progressé au second semestre, atteignant 10,6 % du chiffre d'affaires contre 6,5 % au cours du premier semestre de l'année. Le chiffre d'affaires 2011 s'est établi à 2,1262 milliards d'euros, en progression de 3,3 % à données publiées et de 3,5 % à devises et périmètre constants. Il s'inscrit dans la fourchette d'objectifs communiquée en début d'année. Pour l'exercice 2012, Teleperformance anticipe une progression de son chiffre d'affaires -à devises et périmètre constants- comprise entre + 2 % et + 4 %. Le groupe visera une amélioration de ses ratios de rentabilité avec en premier objectif l'atteinte d'un ratio d'Ebita (hors éléments non récurrents) compris entre 8,6 % et 9 %. Le groupe a annoncé le versement d'un dividende de 0,46 euro par action au titre de l'exercice 2011.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Teleperformance est numéro un mondial des prestations de télémarketing et de télé-services ; - La stratégie de Teleperformance vise à s'implanter sur les marchés à fort potentiel de croissance et à se renforcer sur les solutions offshore à destination de la clientèle américaine ou européenne, avec des postes de téléopérateurs positionnés dans des pays à coût salarial moins élevé ; - Pour maintenir ou améliorer sa rentabilité, Teleperformance axe son développement sur des métiers à forte valeur ajoutée comme l'assistance technique et le recouvrement de créances ; - Sa clientèle est diversifiée, ce qui lui confère une moindre dépendance à l'égard de ses clients ; - Teleperformance jouit d'une excellente couverture géographique ; - Teleperformance a les moyens financiers d'être un acteur dans la consolidation du secteur des centres, marché qui reste très atomisé. Le groupe n'a que 5% de parts de marché.

Les points faibles de la valeur

- Teleperformance est confronté à une restructuration difficile de son activité en France (moins de 15% du CA mais à l'origine des pertes depuis 2009). Ce dossier occulte les bons fondamentaux de la société. La nouvelle direction arrivée en avril 2010 en fait sa priorité ; - La société réalise 15% de ses facturations grâce aux appels sortants. Or ceux-ci constituent un investissement souvent revu en baisse en cas de conjoncture difficile ; - En tant que sous-traitant de la gestion des relations clients des entreprises, les menaces de pression sur les prix sont réelles en période de ralentissement économique. Teleperformance subit également l'attentisme des entreprises en matière de décision stratégique, comme pour l'externalisation de leur relation client ; - Le groupe doit faire face à la concurrence des sociétés de pays émergents.

Comment suivre la valeur

- La performance de la valeur reste largement conditionnée au succès de la restructuration en France et à une meilleure visibilité sur le cadre réglementaire aux Etats-Unis mais également en Europe visant à limiter la délocalisation des centres d'appel ; - chaque nouvelle annonce de liste anti-démarchage pèse sur la valeur ; - Pour les groupes de centres d'appels, dont la principale charge est la masse salariale, les délocalisations dans des pays où les coûts salariaux sont plus faibles constituent un levier d'amélioration de la rentabilité ; - Compte tenu de sa forte exposition au marché américain (près de 40% du chiffre d'affaires), le groupe est sensible aux variations du dollar ; - Teleperformance fait figure de prédateur dans le secteur encore atomisé des centres d'appels ; - Le projet de cotation d'Atento, la filiale de centres d'appels de Telefonica serait de nature à redonner de l'attrait à Teleperformance. Mais l'opération a été repoussée sine die.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Publicité

Carat (groupe Aegis) prévoit désormais que la croissance du marché publicitaire français sera limitée à 2,6% en 2011 (contre +2,9% auparavant), du fait de la crise actuelle. Les experts constatent déjà un léger ralentissement de la part des annonceurs de la grande consommation (alimentation, entretien, grande distribution) pour le troisième trimestre. Cependant, ils ne s'attendent pas à un gel des budgets comme en 2009. Sur le plan mondial, l'agence média a revu ses prévisions à la baisse pour 2011 et 2012. Elle table désormais sur une croissance de 5% du marché publicitaire en 2011 et de 6% en 2012 (contre respectivement 5,7% et 6,2% précédemment). Cette révision s'explique par l'état de l'économie mondiale, les catastrophes naturelles et une instabilité politique dans certaines régions du monde. En 2012, de grands évènements devraient soutenir le marché publicitaire mondial : les Jeux olympiques, le championnat européen de football et les élections présidentielles américaines. FTB/ACT/