CASINO : résultat net en hausse de 6,8% en 2011

28/02/2012 - 09:00 - Option Finance

(AOF) - Casino a réalisé en 2011 un résultat net normalisé part du groupe en hausse de 6,8% à 565 millions d'euros. Le résultat opérationnel courant du numéro deux français de la grande distribution a progressé de 19,1% à 1,548 milliard. La marge opérationnelle courante est ressortie à 4,5%, en hausse de 4 points de base. L'Ebitda a grimpé de 17,1% à 2,287 milliards tandis que la marge sur Ebitda a reculé de 6 points de base à 6,7%. Le chiffre d'affaires a augmenté de 18,2% à 34,361 milliards. Casino souligne que sa croissance organique s'est accélérée en 2011 (+5,7% hors essence). Elle a été portée par la poursuite d'une forte croissance à l'International et par une croissance solide des ventes en France, traduisant le mix de formats favorable. Casino a atteint son objectif de cessions d'actifs et d'augmentation de capital de 1 milliard d'euros. Le groupe entend poursuivre sa stratégie de croissance rentable. En 2012, plus de 50% du chiffre d'affaires et du résultat opérationnel courant seront générés par les pays à forte croissance. Pour l'année en cours, Casino vise une croissance du chiffre d'affaires supérieure à 10%, une stabilité de sa part de marché dans l'alimentaire en France et une progression du résultat opérationnel courant de Franprix-Leader Price. Le groupe entend poursuivre une politique active de rotation de ses actifs avec un objectif de cessions d'actifs/augmentations de capital de 1,5 milliard d'euros en 2012. Il entend conserver un niveau de flexibilité financière solide et maintenir un ratio de Dette financière nette / EBITDA inférieur à 2,2. Casino proposera à l'assemblée générale du 11 mai 2012 un dividende de 3 euros par action, en progression de 7,9%, avec option de paiement en actions à hauteur de 50%. Le dividende sera mis en paiement le 15 juin 2012. Le PDG Jean-Charles Naouri a déclaré : " Le groupe a enregistré en 2011 une croissance tout à fait remarquable, tirée par ses filiales internationales mais aussi par la solide contribution de la France, dont la rentabilité s'est redressée au 2nd semestre sous l'effet des plans d'action mis en oeuvre. En 2012, notre groupe poursuivra sa stratégie de croissance rentable en développant dans ses pays clés des enseignes toujours plus proches des attentes des clients. Plus international et bénéficiant de solides positions sur ses marchés, le groupe est confiant sur la progression de son activité et de ses résultats en 2012. "

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- La proximité est au coeur de la stratégie de Casino, notamment en France. Le groupe profite ainsi de l'évolution des tendances vers ce type de consommation ; - Dans la conjoncture économique actuelle, les marques de distributeurs tirent leur épingle du jeu. Casino est leader sur ce segment ; - Les marges de Monoprix résistent bien dans un environnement concurrentiel tendu : la clientèle de cette enseigne est moins attentive aux prix que celle d'autres formats de distribution ; - Casino a fait le choix de se concentrer sur quelques marchés internationaux, plus précisément dans les pays émergents avec une position de numéro 1 ou 2 au Brésil, en Colombie, au Vietnam et désormais en Thaïlande suite à l'acquisition des actifs de Carrefour. Le chiffre d'affaires dans les pays émergents va passer de 35% en 2010 à 42% cette année ; - Cette taille critique acquise dans un nombre de pays limité assure une bonne rentabilité des activités internationales ; - Le groupe s'est désengagé des Pays-Bas, marché très concurrentiel. Casino n'est plus présent en Europe, en dehors de la France ; - L'immobilier est un pilier stratégique. Via sa filiale cotée Mercialys, société foncière détenue à 50%, le distributeur multiplie les opérations immobilières. Objectif : créer de la valeur.

Les points faibles de la valeur

- La position du groupe sur son marché domestique est toujours perçue comme un facteur d'incertitude : prix élevé des marques nationales dans certaines enseignes, absence de taille critique en hypermarchés, vive concurrence en hard discount ; - Les très grandes surfaces représentent encore un tiers du chiffre d'affaires ; - Le hard discount a été touché de plein fouet par la crise. Il y a également un risque de cannibalisation avec l'activité hypermarchés.

Comment suivre la valeur

- Casino affiche une décote moyenne de 10% par rapport aux autres acteurs du secteur ; - Les performances du groupe sur son marché domestique (66% des ventes) et la confirmation du redressement de Leader Price restent le principal catalyseur boursier ; - La consommation de produits alimentaires est traditionnellement peu cyclique mais les habitudes de consommation ont fortement évolué ces dernières années ; - Toutes les crises alimentaires auxquelles le public est de plus en plus sensible sont susceptibles de peser sur les ventes (vache folle, grippe aviaire, maïs transgénique) ; - La forte présence dans les magasins de proximité offre à la valeur un profil plus défensif que Carrefour ; - Casino a dévoilé fin 2009 son intention de faire évoluer son organisation en France. Le projet vise à développer et à accélérer les relations transversales entre la branche hypermarchés et la branche supermarchés.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Distribution généraliste

Le "drive" confirme son fort potentiel de croissance. Cette formule, qui consiste à venir retirer ses commandes passées sur Internet, soit dans un magasin, soit dans un dépôt isolé, est apparue avec Chronodrive, filiale du groupe Auchan. Cette activité a sensiblement soutenu les résultats de Leclerc et Auchan sur le premier semestre, et moins fortement ceux des hypermarchés Géant. Selon AC Nielsen, les "drives" représentent désormais 1% du marché des produits de grande consommation et des produits frais. Le "drive" a déjà dépassé la vente sur Internet de produits de grande consommation, qui a pourtant fait son apparition avant en France. Le nombre de points de "drive" est passé de 94 à 161 en un an. Leclerc et Auchan sont les plus actifs, car à eux deux, ils en exploitent 147, selon AC Nielsen. 475 magasins traditionnels proposent également ce service. Ces chiffres devraient significativement s'accroître à l'avenir, car les ambitions des acteurs dans ce domaine sont très fortes. Leclerc prévoit d'en ouvrir sur toute la France pour atteindre 400 unités. Casino souhaite équiper chacun de ses 111 hypermarchés. FTB/ACT/