(AOF / Funds) - Dans son bulletin hebdomadaire, JP Morgan AM revient sur le plan d'aide à la Grèce en rappelant qu'il consiste à financer 130 milliards d'euros sur une période de trois ans et à accepter une décote de 50 % sur la dette existante, qui sera restructurée sous la forme de nouvelles obligations à échéance 2042 avec un coupon réduit. Si tout se déroule comme prévu, la dette de la Grèce verra son ratio décroître de 160 % actuellement à 120 % du PIB d'ici 2020 accompagné de réformes structurelles et un certain nombre de privatisations. Le problème est qu'il est peu probable que cela se déroule comme prévu, notamment par le fait que la Grèce risque d'avoir d'autres besoins financiers à terme entrainant une nouvelle crise dans la zone. Pour JPMorgan AM, les prix du pétrole se sont fortement appréciés en gagnant environ 10 % depuis le début de l'année. Si cette tendance haussière devait se poursuivre, la progression des prix du pétrole pourrait freiner la reprise de l'activité économique. Cependant, pour JP Morgan AM, les marchés continuent d'ignorer ces inquiétudes sur la hausse des prix du pétrole et de la zone euro, les actions ayant encore progressé la semaine dernière. Aussi, JPMorgan AM avait réduit son exposition actions, en revenant à une position neutre et avait également augmenté le poids du pétrole brut, en tant que couverture partielle des portefeuilles. La banque anticipe que cette couverture permettra de compenser le manque à gagner d'une position neutre actions/obligations qui serait induite par une reprise plus forte que prévu de l'activité économique mondiale. Par ailleurs, dans une certaine mesure, la position offre également une couverture contre un risque " extrême " et notamment le risque géopolitique, compte tenu des tensions actuelles au Moyen Orient. AUT/MAF