Analyse clôture AOF France / Europe - Léger repli avec Ben Bernanke

29/02/2012 - 17:52 - Option Finance

(AOF) - Les marchés européens ont fini en léger repli. Ils se sont retournés à la baisse en fin de séance après les déclarations du président de la Fed, Ben Bernanke, sur des " développements positifs " sur le marché du travail. Un nouvel assouplissement quantitatif semble donc s'éloigner. L'opération de refinancement de la BCE - 529,63 milliards d'euros de prêts à 3 ans à 800 banques - a soutenu les banques. Le CAC 40 a clôturé en recul de 0,04% à 3452,45 points et le Footsie Eurotop 100 a perdu 0,17% à 2233,95 points. A la Bourse de ZurichHolcim a gagné 1,46% à 59,15 francs suisses à la faveur de résultats 2011 supérieurs aux attentes. Le cimentier suisse, concurrent du français Lafarge, a bénéficié de son exposition en Amérique Latine et en Asie. Ces résultats ont éclipsé la baisse du dividende à 1 franc suisse par action, contre 1,50 franc suisse en 2010. Les investisseurs ne semblent pas non plus tenir rigueur de l'absence de perspectives chiffrées pour 2012. En France, Bouygues a perdu 2,09% à 23,88 euros, affichant du même coup l'une des plus fortes baisse de l'indice CAC 40, pénalisé par les perspectives décevantes 2012 de son activité télécoms, dont les ventes devraient reculer de 10%. L'objectif du groupe d'un chiffre d'affaires de 32,35 milliards d'euros (-1%) est conforme aux attentes grâce à une bonne surprise au niveau des activités de construction. Problème, les marges dans les télécoms sont plus élevées. Plusieurs analystes ont donc légèrement réduit leurs prévisions de bénéfices. Ipsen a déçu en prévoyant une baisse de sa marge opérationnelle en 2012 dans le sillage de résultats 2011 contrastés. A la Bourse, le titre du groupe pharmaceutique a chuté de 8,62% à 20,195 euros pour pointer à la dernière place du SBF 120. Les analystes financiers s'attendaient à ce que le marché sanctionne les prévisions prudentes du groupe. Pour autant, Cheuvreux et Aurel ont réitéré leur opinion positive sur la valeur. Cheuvreux a notamment souligné que l'essentiel des mauvaises nouvelles était désormais intégré dans le cours.

Les chiffres macroéconomiques

En janvier, les dépenses de consommation des ménages en biens ont reculé de 0,4 % en volume, après avoir baissé de 0,2 % en décembre. (révisé à +0,5 %) selon l'Insee. Ce nouveau recul est imputable aux dépenses en biens durables, en repli en janvier (-4,3 %, après +3% en décembre) en raison notamment d'une forte baisse des achats d'automobiles (-7,6 % en janvier, après +2,8% en décembre). Le taux d'inflation annuel de la zone euro a été de 2,6% en janvier 2012, contre 2,7% en décembre 2011. Un an auparavant, il était de 2,3%. Le taux d'inflation mensuel a été de -0,8% en janvier 2012. L'indice PMI Chicago a atteint 64,0 au mois de février contre 60,2 en janvier. Les analystes attendaient un chiffre de 61,5 seulement. Cet indice a atteint son plus haut niveau depuis le mois d'avril 2011. La croissance américaine s'est élevée à 3% au quatrième trimestre, selon une seconde estimation. Elle a été révisée à la hausse à la surprise des économistes interrogés par Reuters qui anticipaient une progression de 2,8% du PIB, identique à la première estimation. A la clôture, l'euro recule face au dollar et cote 1,3352.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

IFO (indice) : L'institut de recherche et de prévisions économiques allemand IFO publie mensuellement les résultats d'un sondage auprès de plus de 7000 chefs d'entreprises et dirigeants de tous les secteurs, à l'exclusion de la finance. L'indice global est composé d'un volet sur la perception qu'ont les sondés du climat actuel des affaires, et d'un volet sur leurs anticipations à quelques mois. L'IFO détermine à partir de ces réponses le niveau de l'indice, sachant qu'un niveau supérieur à 100 signale qu'une majorité d'entreprises se montre plutôt optimiste, et un indice inférieur à 100 révèle une majorité pessimiste. Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC). D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation "core". La Fed privilégie l'indice PCE "core" qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. FTB/MAF/5