A.T.A. : le taxi low cost redonne un coup d'accélérateur

02/03/2012 - 17:46 - Sicavonline (mis à jour le : 08/04/2015 - 19:46)

En France, on n'a pas de pétrole mais on a des idées. Ce slogan tiré d'une publicité datant des années 1980 décrit à la perfection le parcours d'Aziz Senni, le fondateur de la société A.T.A. L'entreprise chasse depuis 10 ans sur les terres des taxis et ne le cache pas avec un slogan « plus rapide qu'un bus, moins cher qu'un taxi. » Celle, dont le modèle n'est autre le low cost aérien, a encore des parts de marché à conquérir. Rencontre avec le fondateur d'A.T.A.


Aziz Senni a de l'ambition et aime à le faire savoir. Auteur de l'Ascenseur social est en panne, j'ai pris l'escalier, il œuvre désormais à la télévision. Dans le cadre de l'émission, Business Angels, 60 jours pour monter ma boîte, le chef d'entreprise prodigue ses conseils à des entrepreneurs en herbe sur France 4. Fort de son expérience et d'un dynamisme à toute épreuve, ce jeune patron a également créé un fonds d'investissement unique en son genre : Business Angels des cités (BAC). Remonter le fil du parcours de celui qui veut concurrencer l'indéracinable monopole des taxis semble indispensable pour mieux comprendre sa création, justement nommée Alliance, Transport et Accompagnement (A.T.A.).

De l'intérêt de regarder Arte

Revenons donc aux années 2000. Installé devant son téléviseur, Aziz Senni regarde un reportage sur une société suédoise qui met à la disposition des personnes âgées chauffeurs et véhicules pour les transporter chez leur dentiste. De là et d'un souvenir de vacances au Maroc lui vient l'idée de mettre en place un mode de transport proche du taxi à des tarifs et conditions plus souples. Il décide donc de fonder sa structure, A.T.A., dont l'ambition avouée est de devenir « l'easyJet » du transport terrestre. L'idée consiste à mettre en place un service de taxis collectifs moins onéreux que ceux que proposent les taxis. Ainsi, un Paris Orly revient à 14,99 euros par personne. Aziz Senni reçoit le soutien de l'Association pour le droit à l'initiative économique (ADIE). Tout va alors très vite « je commence en février 2000 tout seul au volant de mon petit véhicule, je finis l'année avec neuf chauffeurs et neuf véhicules. » se rappelle Aziz Senni.

Des débuts sur les chapeaux de roue pour A.T.A.

Ce développement spectaculaire a été le fruit d'une intense campagne marketing au plus près du public, « avec les moyens du bord », précise le fondateur d'ATA qui a été jusqu'à « coller des affiches dans des endroits non autorisés ». Et très vite, ce nouveau mode de transport à mi-chemin entre le taxi et le bus trouve son public.

Un virage mal négocié

Après un démarrage retentissant, A.T.A. a toutefois frôlé la sortir de route. Très sollicité par les médias, Aziz Senni a délaissé la gestion de son entreprise et confié la direction de sa société A.T.A. à un tiers. Mauvais choix reconnaît-il sans détour, A.T.A. se retrouvant en redressement judiciaire. Après s'être remis aux rênes, Aziz Senni a évité la catastrophe de justesse et aujourd'hui A.T.A. a retrouvé la route du succès.

Des poids lourds pour A.T.A

Pour entamer ce renouveau, Aziz Senni a ouvert le capital d'A.T.A. a des hommes d'expérience : Bertrand Collomb ancien président de Lafarge, Alain Joly ex-dirigeant d'Air Liquide, Claude Bébéar le fondateur d'AXA lui prodiguent leurs conseils.

2012 : A.T.A met les gaz

Pour Aziz Senni A.T.A. a devant lui un immense marché, mais pour le conquérir la société doit travailler à l'amélioration de sa visibilité et faire connaître ses offres. L'année 2012 est donc placée sous le signe de la communication et du développement marketing.

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