Analyse clôture AOF France / Europe - Regain de prudence sur les marchés

05/03/2012 - 17:57 - Option Finance

(AOF) - Les marchés actions européens ont terminé la séance dans le rouge, en réaction aux indicateurs macroéconomiques chinois et européens décevants. Toutefois, les pertes ont été limitées grâce à la publication d'un indice des directeurs d'achat pour le secteur des services en février aux Etats-Unis, meilleur que prévu. En outre, les investisseurs sont restés prudents en attendant la décision des créanciers privés de la Grèce prévue ce jeudi. A la clôture, le CAC 40 perd 0,39% à 3487,54 points tout comme l'Eurotop 100, en repli de 0,56% à 2247,84 points. BP s'est octroyé 1,43 % à 503,6 pence à la Bourse de Londres alors que l'indice FTSE 100 cède 0,52 % à 5 880,17 points, après le règlement d'un contentieux lié à la marée noire survenue dans le Golfe du Mexique en 2010. Le groupe pétrolier a annoncé avoir conclu un accord partiel à l'amiable de 7,8 milliards de dollars avec les avocats des plaignants alors que le procès devant déterminer les responsabilités de BP dans la catastrophe devait s'ouvrir aujourd'hui aux Etats-Unis. Toutefois, la compagnie britannique a indiqué que cet accord n'avait pas valeur de reconnaissance de sa responsabilité. Le titre Eurofins Scientific a progressé de 1,31% à 69,5 euros à la Bourse de Paris, porté par la publication de résultats annuels en forte hausse. Le résultat net du spécialiste de la bio-analyse a plus que doublé en 2011 à 57 millions d'euros par rapport à 2010 (25 millions d'euros), soutenu par l'acquisition de l'américain Lancaster et par l'augmentation de l'activité. Le groupe a réalisé un Ebitda ajusté de 152 millions d'euros, en progression de 28% et légèrement supérieur à l'objectif de 145 millions d'euros formulé par le groupe. Ciments Français (+0,05% à 56,74 euros) a fini pratiquement stable ce lundi. Les investisseurs n'ont pas réagi aux résultats 2011 légèrement inférieurs aux attentes dévoilés vendredi soir par la filiale d'Italcementi. Le bénéfice net part du groupe est ressorti moins bon qu'attendu (215,3 millions d'euros), face à un consensus de 237 millions. L'Ebitda s'est établi à 702,4 millions, inférieur de 3% à la prévision moyenne des analystes.

Les chiffres macroéconomiques

L'activité dans le secteur privé s'est contractée une nouvelle fois en février dans la zone euro, confirmant la reprise d'une tendance baissière amorcée en septembre 2011. L'indice des directeurs d'achats (PMI) composite, prenant en compte le secteur des services et manufacturier, a été révisé en baisse à 49,3 en février contre 50,4 en janvier après une première estimation à 49,7. L'indice PMI des services de la zone euro s'est établi en février à 48,8 contre 50,4 en janvier et une première estimation à 49,4. La croissance dans le secteur des services aux Etats-Unis a atteint son plus haut niveau depuis 1 an en février. L'indice des directeurs d'achat dans ce secteur est ressorti à 57,3, à comparer avec 56,8 en janvier et un consensus Reuters de 56,1. Les commandes à l'industrie ont reculé de 1% en janvier, après une hausse de 1,4% en décembre, chiffre révisé de +1,1%. Le consensus Reuters était de -1,5%. A 17h30, l'euro cote 1,3230 dollar.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Prix à la production  : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production "core", c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes. Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente. Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC). D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation "core". La Fed privilégie l'indice PCE "core" qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. FTB/MAF/5