Analyse clôture AOF France / Europe - Sévère correction

06/03/2012 - 17:54 - Option Finance

(AOF) - Les marchés actions européens ont chuté ce mardi, pénalisés par les craintes concernant l'économie mondiale et un regain d'inquiétudes sur le dossier grec. Hier, la Chine a abaissé ses prévisions de croissance pour 2012 tandis qu'aujourd'hui, la contraction du PIB de la zone euro (-0,3%) a été confirmée. Par ailleurs, les investisseurs redoutent que les créditeurs privés ne participent pas en nombre suffisant à l'opération d'échange d'obligations, au risque de précipiter le pays dans la faillite. Dans ce contexte, le CAC 40 a plongé de 3,58% à 3 362,56 points, au plus bas depuis début février. A Francfort, RWE (+0,43% à 34,65 euros) enregistre l'unique hausse du Dax, lui-même en baisse de 3%. Les investisseurs ont accueilli favorablement la révision en baisse du programme de cession d'actifs du numéro deux allemand des services aux collectivités de 11 à 7 milliards d'euros. La révision de ce programme, qui avait été engagé à la suite de la décision de Berlin de programmer la sortie du nucléaire après la catastrophe de Fukushima, montre que la situation du groupe est moins délicate qu'auparavant. Le marché salue également un résultat opérationnel 2011 meilleur qu'attendu. A Paris, PSA a reculé de 3,48% à 13,71 euros après la présentation des modalités de son augmentation de capital liée à l'alliance avec General Motors. La semaine dernière, les analystes ont bien accueilli l'annonce de ce partenariat stratégique jugé salvateur pour le constructeur français dont la branche automobile était en perte en 2011. Mais ce matin, le marché sanctionne la forte décote concédée par Peugeot pour séduire le géant américain. A partir de jeudi, PSA compte lever un milliard d'euros au prix de 8,27 euros par action nouvelle. Soit une décote de 42% sur le cours de l'action lundi soir. En hausse à la mi-séance, Alcatel-Lucent a finalement cédé 3,16% à 1,714 euro. L'équipementier télécoms a bénéficié ce matin des déclarations de son directeur général, Ben Verwaayen, à Bloomberg. Le dirigeant a souligné que la société n'était plus au bord du précipice, tout en reconnaissant que son bilan n'était pas assez solide. Mais, le groupe, considéré comme cyclique, a ensuite été emporté par la chute des marchés.

Les chiffres macroéconomiques

Au cours du quatrième trimestre 2011, le PIB de la zone euro a baissé de 0,3% par rapport au trimestre précédent, a annoncé Eurostat confirmant sa première estimation. Au cours du troisième trimestre 2011, le taux de croissance avait été de +0,1%. En comparaison avec le quatrième trimestre 2010, le PIB corrigé des variations saisonnières a augmenté de 0,7% après +1,3% au trimestre précédent. Les économistes visaient également une hausse de 0,7%. Aucun indicateur économique n'est attendu aux Etats-Unis. A 17h40, l'euro cote 1,3121 dollar.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC). D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation "core". La Fed privilégie l'indice PCE "core" qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. FTB/MAF/5