(AOF) - Vent mauvais sur les Bourses mondiales. Le CAC 40 a chuté de 3,58% à 3 362,56 points, repassant sous le seuil symbolique des 3 400 points pour la première fois depuis le 2 février dernier. Dans le reste de l'Europe, le bilan est similaire : -3,40% pour le Dax allemand, - 1,86% pour le Footsie de Londres. A Wall Street, le Dow Jones, qui a ouvert en net recul, cède 1,2% à l'approche de la mi-séance. Deux facteurs motivent ce repli généralisé des marchés. En premier lieu, la santé de l'économie mondiale inquiète de nouveau. Hier, la Chine a abaissé ses prévisions de croissance pour 2012 tandis qu'aujourd'hui, la contraction du PIB de la zone euro (-0,3%) a été confirmée. Par ailleurs, le dossier grec suscite de nouveau la crainte des investisseurs. Ces derniers redoutent que les créditeurs privés ne participent pas en nombre suffisant à l'opération d'échange d'obligations. Les banques concernées ont jusqu'à jeudi 21h (heure de Paris) pour répondre à l'offre d'échange permettant l'effacement de 107 milliards d'euros moyennant une décote de 53,5% de la valeur des titres. Au-dessous d'un taux de participation de 75%, le gouvernement d'Athènes a menacé d'annuler l'opération, au risque de précipiter le pays dans la faillite. Or selon Bloomberg, environ 20% des investisseurs privés détenteurs d'obligations souveraines grecques se sont publiquement déclarés favorables à l'échange. A la Bourse de Paris, les valeurs financières, les plus exposées à la dette grecque, ont été particulièrement malmenées. Crédit Agricole a chuté de près de 7,2%, Société Générale de 7,8% et BNP Paribas de 6,4%. Les valeurs cycliques et liées aux matières premières ont été également pénalisées, à l'image d'Alstom (-6,23%) ou Vallourec (-5,04%). A contrario, Essilor est la seule valeur à perdre moins d'1% (-0,92% à 61,15 euros). FTB/MAF/