PPR : S&P a relevé les notes de crédit

26/03/2012 - 09:04 - Option Finance

(AOF) - Standard and Poor's a relevé vendredi les notes de crédit à court et long terme de PPR de respectivement 'A-3' à 'A-2' et de 'BBB-' à 'BBB'. La perspective des notes du groupe de luxe et de distribution est stable. L'agence de notation a justifié sa décision par la solide performance opérationnelle de PPR en 2011 qui s'est traduite par une amélioration significative de ses ratios financiers. La perspective stable " reflète le fait que nous nous attendons à ce que PPR continue de réaliser de solides performances aux cours des douze prochains mois. Nous estimons que le groupe devrait continuer à maintenir facilement un ratio de marge brute d'autofinancement (funds from operation) sur dette nette compris entre 30% et 35%, car nous pensons que d'éventuelles acquisitions seront financées par des cessions d'actifs ", a précisé S&P.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Avec l'arrivée de François-Henri Pinault (fils du fondateur) à la tête du groupe en 2005, PPR a pris un nouveau virage stratégique : construire un grand groupe spécialisé dans l'équipement de la personne, autour de deux piliers : Gucci dans le luxe et Puma pour le pôle " Sport & Life Style " ; - Le portefeuille d'activités du groupe inclut des marques mondiales puissantes ; - Gucci (67% du CA du pôle luxe) est une marque mondiale, bien implantée dans les pays émergents et bénéficiant d'un taux de notoriété spontanée très élevé ; - Le recentrage sur le métier du luxe a permis à PPR d'inclure une activité bénéficiant d'une forte marge opérationnelle courante comparée à celle de l'ensemble du groupe ; - L'internationalisation permet au groupe de diversifier ses sources de revenus et de limiter les effets de la crise en Europe de l'Ouest et en Amérique du Nord ; - La capacité de PPR à générer de la trésorerie est importante.

Les points faibles de la valeur

- Le pôle luxe représente encore moins de 20% du chiffre d'affaires total et ne permet pas de compenser totalement les effets de la crise sur les activités de distribution ; - La politique de recentrage n'est pas achevée. Le groupe cherche toujours des acquéreurs pour la Fnac et Redcats (La Redoute). Les négociations pour la vente de cette dernière ont été suspendues en raison des conditions de marché ; - Les analystes jugent la valorisation en Bourse excessive alors que PPR n'est pas un " pure player " du luxe.

Comment suivre la valeur

- PPR tire encore une large part de ses revenus de la distribution et dépend donc de la consommation, elle-même liée au moral des ménages ; - La stratégie est de conserver un groupe équilibré entre le grand public et le luxe. PPR ne sera jamais un pure player du luxe ; - Gucci est comme l'ensemble du secteur du luxe dépendant de l'évolution du dollar et du yen ; - La cession des actifs de distribution permettrait, selon les analystes, de réaliser une acquisition véritablement structurante et/ou un rachat des minoritaires de Puma à terme. Les rumeurs d'une " méga acquisition " dans le luxe ont réapparu début juin 2011.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Distribution spécialisée

Les gares séduisent de plus en plus les enseignes spécialisées. Dans ces lieux, l'offre est toujours plus variée avec des produits allant des chaussures aux cosmétiques, en passant par l'électronique grand public. La branche dédiée à cette activité de la SNCF, Gares et Connexions, estime que depuis deux ans, soixante commerces sont ouverts par an, alors qu'auparavant, ce chiffre s'élevait plutôt aux environs de quarante. Gares et Connexions gère aujourd'hui 1 500 commerces et a perçu 126 MEUR de redevances (fonctions du chiffre d'affaires) en 2010. Ce chiffre devrait croître de 6% cette année. Les gares sont toutefois très différentes des centres commerciaux, car si les seconds sont des lieux de destination, les gares ne sont que des lieux de passage, tout en offrant une forte exposition aux enseignes du fait de leur grande fréquentation. Rendre les commerces de gare rentables n'est pas facile, car aux loyers ou redevances élevés s'ajoute la précarité des baux. Leur durée moyenne est de cinq à sept ans, contre douze ans dans un centre commercial. FTB/ACT/