UNITED TECHNOLOGY/GOODRICH : enquête approfondie de Bruxelles

27/03/2012 - 14:09 - Option Finance

(AOF) - La Commission européenne a ouvert une enquête approfondie sur le projet de prise de contrôle de Goodrich Corporation par United Technology Corporation (UTC), deux entreprises établies aux États-Unis qui produisent et vendent des équipements aéronautiques à l'échelon mondial. Il ressort de l'enquête initiale menée par la Bruxelles que des problèmes de concurrence pourraient se poser sur les marchés des commandes de moteurs et des générateurs de climatisation, sur lesquels les parties détiendraient des parts cumulées " très élevées ". La Commission craint également des problèmes verticaux liés à la disparition de Goodrich en tant que fournisseur indépendant d'injecteurs et de commandes de moteurs, ainsi que sur le marché des services après-vente. " L'ouverture d'une enquête approfondie ne préjuge pas de l'issue de la procédure ", a souligné Bruxelles. La Commission dispose à présent d'un délai de 90 jours ouvrables, soit jusqu'au 9 août 2012, pour prendre une décision finale sur la question de savoir si l'opération envisagée entraverait le jeu d'une concurrence effective dans l'Espace économique européen.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens d'équipement

L'intérêt marqué par les intervenants pour la société italienne Ansaldo STS, la division système ferroviaire du groupe Finmeccanica, souligne qu'une consolidation de la filière ferroviaire en Europe est envisageable. Elle permettrait aux acteurs de contrer la montée en puissance de la Chine. L'industrie européenne comprend plusieurs opérateurs importants comme Alstom, Siemens, Ansaldo et Talgo. L'acquisition d'Ansaldo STS permettrait à Alstom de créer un géant mondial de la signalisation ferroviaire. Mais le groupe français n'est pas seul sur les rangs. Le Canadien Bombardier serait également intéressé et l'Américain General Electric pourrait aussi être un repreneur potentiel. En attendant, pour gagner des marchés, les initiatives sont de mise. Pour remporter le marché de la très grande vitesse entre Moscou et Saint-Pétersbourg, qui représente plus de 20 MdEUR, Alstom est prêt à faire de grandes concessions. Il accepte de transférer toutes ses dernières technologies et de localiser au maximum sa production en Russie. FTB/ACT/