CASINO: augmentation de capital de Big C Thaïlande par placement privé

29/03/2012 - 18:05 - Option Finance

(AOF) - Casino a annoncé que sa filiale Big C Thaïlande avait obtenu l'approbation de son conseil d'administration à l'unanimité sur une augmentation de capital par le placement privé d'un maximum de 23,6 millions d'actions représentant environ 2,9% du capital de Big C. Cette levée de capital s'inscrit dans le plan stratégique annoncé en octobre 2011 visant à renforcer le co-leadership de Big C dans le secteur de la distribution en Thaïlande et en faire un acteur majeur dans la région, a indiqué Casino. Big C allouera les produits de cette augmentation de capital au financement de son plan d'expansion 2012 et à la réduction de son endettement. Les sommes levées permettront notamment à la société de réaliser son développement sur les formats de proximité. Big C a ainsi récemment annoncé un partenariat avec Bangchak Petroleum lui offrant l'opportunité d'ouvrir 300 Mini Big C dans les stations essence Bangchak sur les 5 prochaines années. Compte tenu de ce placement privé, le conseil d'administration de Big C n'envisage pas de mettre en oeuvre à court terme le projet d'augmentation de capital annoncé en octobre 2011 et le réétudiera le moment venu. Le placement privé sera soumis au vote des actionnaires de Big C lors de l'assemblée générale annuelle prévue le 30 avril. Ces actions seront placées auprès d'investisseurs institutionnels d'ici à la fin du deuxième trimestre 2012.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Casino a fait le choix de se concentrer sur quelques marchés internationaux, plus précisément dans les pays émergents (plus de 40% du CA) avec une position de numéro 1 ou 2 au Brésil, en Colombie, au Vietnam et en Thaïlande ; - Cette taille critique acquise dans un nombre de pays limité assure une bonne rentabilité des activités internationales ; - La proximité est au coeur de la stratégie de Casino. Le groupe profite ainsi de l'évolution des tendances vers ce type de consommation. Cela lui permet également d'afficher une bonne résilience dans l'Hexagone, malgré un contexte difficile ; - Le groupe s'est désengagé des Pays-Bas, marché très concurrentiel. Casino n'est donc plus présent en Europe, en dehors de la France. Cela lui permet d'être moins sensible à une consommation durablement faible sur le Vieux Continent ; - Dans la conjoncture économique actuelle, les marques de distributeurs tirent leur épingle du jeu. Casino est leader sur ce segment ; - Les marges de Monoprix résistent bien dans un environnement concurrentiel tendu : la clientèle de cette enseigne est moins attentive aux prix que celle d'autres formats de distribution ; - L'immobilier est un pilier stratégique, via la filiale cotée Mercialys. La réduction en cours de la participation de Casino au capital de cette société foncière ne remet par en cause le partenariat. La création de Mercialys et sa cotation en bourse a permis à Casino d'extérioriser une partie de la valeur de ses actifs immobiliers.

Les points faibles de la valeur

- La position du groupe sur son marché domestique est toujours perçue comme un facteur d'incertitude : prix élevé des marques nationales dans certaines enseignes, absence de taille critique en hypermarchés, vive concurrence en hard discount ; - Les très grandes surfaces représentent encore un tiers du chiffre d'affaires ; - Le hard discount a été touché de plein fouet par la crise. Il y a également un risque de cannibalisation avec l'activité hypermarchés.

Comment suivre la valeur

- Casino affiche une décote moyenne de 10% par rapport aux autres acteurs du secteur. Pourtant, la forte présence dans les magasins de proximité offre à la valeur un profil défensif dans le secteur ; - Les performances du groupe sur son marché domestique (66% des ventes) et la confirmation du redressement de Leader Price restent le principal catalyseur boursier ; - La consommation de produits alimentaires est traditionnellement peu cyclique mais les habitudes de consommation ont fortement évolué ces dernières années ; - Toutes les crises alimentaires auxquelles le public est de plus en plus sensible sont susceptibles de peser sur les ventes (vache folle, grippe aviaire, maïs transgénique) ; - Casino pourrait s'appuyer sur son site Cdiscount, leader français des ventes en ligne dans le non-alimentaire, pour lancer une enseigne non-alimentaire de petite surface dans les centres-villes. Un magasin test a déjà ouvert à Paris.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Distribution généraliste

Le "drive" confirme son fort potentiel de croissance. Cette formule, qui consiste à venir retirer ses commandes passées sur Internet, soit dans un magasin, soit dans un dépôt isolé, est apparue avec Chronodrive, filiale du groupe Auchan. Cette activité a sensiblement soutenu les résultats de Leclerc et Auchan sur le premier semestre, et moins fortement ceux des hypermarchés Géant. Selon AC Nielsen, les "drives" représentent désormais 1% du marché des produits de grande consommation et des produits frais. Le "drive" a déjà dépassé la vente sur Internet de produits de grande consommation, qui a pourtant fait son apparition avant en France. Le nombre de points de "drive" est passé de 94 à 161 en un an. Leclerc et Auchan sont les plus actifs, car à eux deux, ils en exploitent 147, selon AC Nielsen. 475 magasins traditionnels proposent également ce service. Ces chiffres devraient significativement s'accroître à l'avenir, car les ambitions des acteurs dans ce domaine sont très fortes. Leclerc prévoit d'en ouvrir sur toute la France pour atteindre 400 unités. Casino souhaite équiper chacun de ses 111 hypermarchés. FTB/ACT/